À une époque où le mal, le vice et le changement sont en pleine évolution, une résistance s'est enlignée sur le chemin du power metal mélodique. Cette scène musicale a énormément changée depuis quelques années, puisque la presque totalité des grands du style se sont tournés vers le heavy metal, une tentative étrange de progressif ou le symphonique. Cependant, une nouvelle vie peut donner la chance à un groupe de surgir sans avertir. Ce n'est pas la Finlande ou l'Allemagne, il faut se diriger en Autriche avec le groupe Dignity. Il contient le guitariste Martin Mayr, ancien membre de Edenbridge, ainsi que le batteur Roland Navratil (live pour Edenbridge et Sirenia jadis) et une nouvelle sensation au chant, Jake E.
L'épopée de ce groupe débute avec son premier album, "Project Destiny", mis en vente e 23 septembre 2008 sur Napalm Records/Fusion 3 au Canada. Un véritable retour à la source du power metal, alors les amateurs de ce style seront totalement satisfaits. Dès la pièce titre et "Arrogance And Rapture", les choeurs et le jeu au clavier donnent le ton à cette première offrande. Ce sera majestueux, classique, mais Dignity saura offrir une bonne petite dose légèrement plus heavy aux guitares. En fait, vous avez un parfait mélange entre Freedom Call, Silent Force et quelques accords aux guitares typiquement Iron Savior. Outre la base du style mélodique et pur de cette sonorité angélique, les mélodies ne tombent pas dans la répétition.
D'ailleurs, c'est cet aspect qui fait la force de "Project Destiny". Si le disque débute de manière très épique vers une belle délicatesse glorieuse au clavier, "Cry In Despair" commence avec une fougue surprenante heavy metal aux guitares. Pendant toute la pièce, on utilise un côté bien heavy qui s'éloigne des autres morceaux. Pour ce qui est de "Dreams Never Die", nous faisons un retour dans le passé vers les premiers albums de Kamelot dans le rythme et la façon dont la progression est proposée. Il y a même un petit clin d'oeil néo-classique lors de "The Edge Of The Blade". Petit détail intéressant, la seule pièce mi-ballade/plus lente du disque est "Don't Pay The Ferryman", donc si vous n'aimez pas ce genre, vous ne serez pas coupé dans le rythme au cours du disque. Malgré ces comparaisons, Dignity a un son bien personnel et je crois qu'il a su s'ajuster à notre époque. L'écoute du disque est fluide et il apporte assez de mélodies différentes pour que l'on ne tombe pas dans une tourmente répétitive. "Project Destiny" a été mixé par Jonas Kjellgren au Black Lounge Studio en Suède et masterisé par Mika Jussila au Finnvox en Finlande. Bref, le groupe s'est bien entouré avec des personnes réputées.
En général, "Project Destiny" est l'un des meilleurs albums power metal mélodique que j'ai pu écouter en 2008. Accrocheur, à la source, bien produit, c'est une vraie petite réussite pour un premier album de la part de Dignity. Les meilleures "Project Destiny", "Arrogance And Rapture", "Cry In Despair" et "Inner Circles Sympathy".