Décidément, la Finlande produit de très bons groupes! J'avoue être étonnée de constater l'existence de bands black ou death venant de ce pays, moi qui considérait – agréablement à tord – que seul le power et le folk pouvait s'exporter. Bien au contraire! Azaghal, qui nous arrive avec leur nouvel album « Omega », le prouve avec sa musique assurément black. Ces vétérans du black metal underground finlandais oeuvrent depuis 1995 et à entendre leur dernière production, il y a fort à parier qu'ils ne disparaîtront pas sans combattre!
« Omega » se compose de neuf morceaux d'une longueur approximative de 4 à 5 minutes chacune, à l'exception de la première qui dure 7 minutes. Formé de Narqath, JL Nokturnal, Varjoherra et Chernobog, Azaghal nous a préparé un album proprement brutal : « blastbeats » bien placés, guitares mélodiques et incisives et une voix tout a fait corrosive! Du début à la fin, point de répit; il y a de quoi se faire mal au cou! Toutes les paroles sont en finlandais, chose que j'apprécie personnellement : à défaut de ne rien comprendre, la sonorité de la langue en elle-même - lorsque le chanteur articule suffisamment - s'accorde bien au type de musique.
Toutes les chansons ressortent l'une de l'autre, mais de façon si différente à chaque fois que c'est inutile d'en exposer les détails sauf peut-être pour quelques-unes telle la première et la plus longue, « Taman Maailman Prinssi », avec son rythme bien rapide et ses riffs mordants. Les guitares rappellent même une influence mélodique de vieux Dissection pas désagréable du tout! Il y a aussi la troisième, « Quetzalcoatl », qui est intéressante pour l'effet plus atmosphérique rappelant ici « Hell is for Children » de Vesania – s'il vous est jamais donné l'occasion de l'entendre, superbe. Le ralentissement de toute la machine infernale, en finale, force à « headbanger » avec appuis. « Vihani Raivoavina Valtamerina » fait également penser à l'influence de Vesania (l'album Distractive Killusions), mais dans les deux cas, ce n'est pas un mal : ce n'est pas un copiage, plutôt un clin d'œil.
Bref, Omega, sans être des plus original, sonne tout de même comme quelque chose que le groupe a su développer à travers ses cinq premiers albums et innombrables EP. Ce n'est peut-être pas le meilleur album de 2008 – l'année est loin d'être à son terme! –, mais il est indéniablement efficace et promet 45 minutes de bon temps.
MySpace:
http://www.myspace.com/azaghalterrorcult