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 Groupe: Moonsorrow
 Album: Hävitetty (2007)
Note:
9.5/10
Style : Folk Metal

Compagnie : Spinefarm Records

Format : CD

Liste des pistes :

01. Jäästä Syntynyt / Varjojen Virta
02. Tuleen Ajettu Maa
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 Auteur : Karyn Bellamy-Dagneau
 
Karyn Bellamy-Dagneau
Moonsorrow, groupe finlandais à la réputation musicale bien implantée dans la scène black folk métal – si vous vous dites amateur de folk métal et qu'ils ne font pas partie de votre collection, dépêchez-vous de pallier à ce manque insupportable! —, nous revient en 2007 avec l'apothéose de ce que la somme d'une décennie de perfectionnement et de maturité peut offrir, Viides Luku : Hävitetty (Chapitre 5 : Ravagé), c'est-à-dire un album d'exactement 56 minutes et 30 secondes composé de 2 chansons. Je crois, honnêtement, que la constatation de ce dernier fait de temps – venant de tout autre band – pourrait étonner, à quelques exceptions près, mais, pour Moonsorrow, qui par les albums passés a montré encore et à nouveau que la formation finnoise n'a aucun problème à orchestrer une chanson de 15 à 20 minutes (j'ai en tête Jotunheim de 19 minutes et des poussières du précédent album Verisäkeet pour ne nommer que ce morceau), en fait, c'est pratiquement logique d'arriver, avec ce 5e album, à ce résultat on ne peut plus intéressant.

La première chanson, longue de 30 minutes et 10 secondes, connaît une maturation superbe. Elle se divise en deux parties, Jäästä Syntynyt et Varjojen Virta (traduites approximativement par Né des glaces et Courant d'ombres). Ainsi, les 6 premières minutes introduisent à l'auditeur ce qui pourrait ressembler, pour l'oreille toujours, à la création de l'univers selon les mythes scandinaves à travers le feu et la glace. Cette progression, typique au groupe mais pas surfaite, amène le court et savoureux couplet de la première division du morceau chanté sans agressivité par le Valhalla Choral Ensemble composé en fait des membres du groupe et de deux autres. Henri Sorvali et Mitja Harvilahti, les deux guitaristes, embarquent ensuite avec plus d'insistance, entraînant les premiers cris plaintifs black de Ville Sorvali. La batterie de Marko Tarvonen s'engage enfin après s'être faite annoncer progressivement à coup de cymbales bien placées, de plus, la riche atmosphère installée était déjà redevable de beaucoup au claviériste Markus Eurén. Tout est donc près pour la seconde moitié de la chanson dont l'évolution toujours constante nous prépare à deux ou trois paroxysmes mélodiques absolument jouissifs entrecoupés de passages complémentaires alternants d'une acoustique lente et simple à rapide et foisonnante. Tous les membres du groupe viendront supporter vocalement le chanteur, que ce soit en « backing vocals» ou dans la texture particulière du Valhalla Choral Ensemble, créant une toile phonique dont le groupe ne saurait se permettre de se passer. Ajoutez finalement l'accordéon et la flute à bec et le tour est joué : vous obtenez un chef-d'œuvre musical balancé et parfait ne demandant qu'à être écouté et apprécié. L'album pourrait n'être que cette chanson que l'on serait satisfait, mais non : voici Tuleen Ajettu Maa (La terre amenée au feu).

Si la première partie de l'album faisait référence, à priori, à la création du monde selon les mythes scandinaves, cette deuxième vient certainement clore ce monde de la même façon, c'est-à-dire par le feu de Surt, bien que ce ne soit pas explicitement dit. À travers les paroles – traduites en anglais par le groupe et incluses dans le livret de l'album – l'on voit la description différente mais proche (de l'Edda par exemple) du déroulement de Ragnarök sur la terre des hommes : entre-tuage de l'humanité puis consumation de la terre dans les flammes de Surt. La chanson en elle-même débute avec un couplet un peu étrange, presque incantatoire dans une introduction acoustique de guitares sèches. Viennent ensuite celles électriques avec leur degré d'agressivité rassurant. Il y aura encore l'alternance des contrastes des riffs de la chanson précédente mais de façon plus dissoute : Tuleen Ajettu Maa est de prime abord plus lourde et brutale (c'est relatif bien sûr, ça reste du Moonsorrow : ce n'est pas du Death métal!) avec pourtant une trame narrative musicale plus accentuée que la première. En fait, à mon sens, ces deux morceaux ne se comparent pas, ils coexistent et se complètent tout en se rejoignant peu.

Finalement, à fin de note, je crois pertinemment que Jäästä Syntynyt/Varjojen Virta mériterait un 10 sur 10, mais parce que l'album ne s'arrête pas à cet unique morceau et que, malgré toutes les qualités propres à sa contrepartie Tuleen Ajettu Maa, cette dernière n'arrive tout de même pas à l'égaler suffisamment pour garder la note parfaite. C'est la raison pour laquelle je donne une note globale de 9,5 sur 10.


  Note de MU : 9.5/10 Note des Membres : --/10  

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