Ce 4e opus de Virgin Black s’inscrit dans une trilogie d’albums nommée Requiem. Cette sortie est la dernière de la trilogie, mais est pourtant la 2e à sortir. Le précédent effort, la 2e partie de la trilogie, Mezzo-Forte, était un excellent alliage de Doom, de Gothic et de classique, le tout accompagné d’un orchestre.
Ce nouvel album aura de quoi surprendre les fans de la première heure. En effet, Virgin Black délaisse ici ses racines et nous offre 40 minutes de pur Doom/Death. Certes, l’album contient quelques petits moments où l’on surprend des influences Gothic, mais le son Death est beaucoup plus présent. Pas de doutes que c’est l’album le plus lourd et le plus agressif du groupe. Surprise, le chanteur se prête bien au nouveau style et ses vocaux sont efficaces, quoique très traditionnels. Pour un chanteur dont on a pu entendre la voix mélodieuse sur les albums précédents, c’est un changement radical.
Malheureusement, Virgin Black avait un son original et des compositions très travaillées sur son album précédent, mais son Doom/Death est lui plutôt limité. Certes, il se révèle efficace, mais très peu original. Les harmonies de guitare présents au fil de l’album rajoutent une certaine essence aux riffs réchauffés et monotones de l’album. L’orchestre accompagne encore le groupe, mais sa participation est plus limité. Ses interventions au file de l’album ne rajoutent pas grand chose à la musique. Cependant, l’orchestre prend plus de place lors d’interludes ou d’introductions pendant les pièces, et ces moments sont eux excellents, on voit bien là l’éternelle influence classique de Virgin Black. Des vocaux féminins s’ajoutent en plus à tout cela, ainsi qu’un chœur. Ses interventions se révèlent bien placés et sont au nombre des meilleurs moments de l’album.
Il y a une chose essentielle qui manque à cet album. Le genre Doom/Death est habituellement oppressant et dépressif. Il vise à mettre l’emphase sur l’atmosphère, l’ambiance et l’émotion pour faire vivre complètement cette ambiance a l’auditeur. Virgin Black échoue ici à faire ressentir cet émotion et à créer un atmosphère efficace. Il manque définitivement quelque chose au groupe pour interpréter correctement le genre.
Cet album a son lot de bons moments et les membres du groupes se révèlent toujours de bons compositeurs en ce qui attrait au classique, mais ne réussissent pas à convaincre dans cette tentative de Doom/Death. Sa monotonie, son manque d’originalité et son absence d’atmosphère en font un album plutôt décevant. Vivement le prochain album du groupe, le premier opus de cette trilogie, qui en sera un purement classique. Là est le véritable talent du groupe.