Amaran’ Plight est le nouveau projet du guitariste/claviériste de Shadow Gallery Gary Wehrkamp et du chanteur de Silent Force DC Cooper connu aussi pour son travail avec Royal Hunt. Cooper avait déjà collaboré également avec Shadow Gallery par le passé en tant que « guest ». Le bassiste et le drummer de Spock Beard viennent compléter le quatuor de luxe. « Voice in the Light » est le titre de cet album qui promet avec ces grosses pointures du métal.
L’album débute d’une façon particulière soit avec une intro instrumentale très intéressante qui permet d’entendre la première passe de guitare incroyable de la part de M. Wehrkamp. S’enchaîne ensuite une courte chanson qui fait également penser à une intro ou interlude avec du vocal cette fois-ci. Contrairement à ce qu’on rencontre trop souvent, ces 2 intros sont très bonnes et emmènent de manière graduelle (on voit donc immédiatement la touche progressive du groupe) le premier véritable morceau de l’album « Coming of Age » qui contient un refrain et une partie centrale très efficace qui met en haleine pour le reste de l’album. Suit alors la première des 3 pièces monstres qui s’intitule « Incident at Haldemans Lake ». Ce dernier débute très lentement pour ensuite faire place à des accords de synthétiseur bien posés et enfin revenir plus calme avec une guitare acoustique pour le début du chant et comme on pouvait le pressentir, la pièce progresse une fois de plus en intensité avec Gary qui s’impose de plus en plus avec un premier solo superbe et très mélodique. Une brève intervention au vocal et une portion centrale s’amorce avec une basse et un drum qui accélère pendant que la guitare nous donne une ambiance bizarroïde pour finalement aboutir à un shred suivi bientôt d’un autre beau solo mélodique. Bref, une chanson qui ne laisse présager que du bon pour la suite.
Quelques courts morceaux suivent avec encore une fois une progression dans l’intensité, le premier « Reflection I » montre une belle guitare acoustique accompagnée de très bons vocaux de la part de DC Cooper surtout pendant le chœur. La chanson « Truth and Tragedy » m’a particulièrement plu alors que tous les membres du groupe nous démontrent de belles choses sans pour autant tomber dans la virtuosité qui va être grandement abordée dans le titre suivant qui est selon moi le meilleur du disque soit « Shattered Dreams ». Ce marathon de 13 minutes n’a rien de lassant au contraire. La première partie est plutôt relax, mais excellente à la fois. À la troisième minute le tout s’intensifie et on sent que le meilleur est à venir. En effet. à partir de ce moment, le tout tourne vers une direction quasi instrumentale qui ne finie plus sans pourtant nous emmerder. C’est rare que j’entends une section sans vocal aussi bien enchaînée, merveilleusement construite et à la fois mélodique sans prendre le chemin facile. En résumé, de quoi faire rougir les maîtres du prog Dream Theater.
Ce serait inutile d’en mentionner davantage, je crois que l’album va dans un sens qui est le professionnalisme. Que ce soit à la guitare ou au clavier, Gary Wehrkamp est sublime de plus qu’il est le seul compositeur. DC Cooper y va selon moi de sa prestation la plus agréable à entendre avec de belles harmonies de voix, il est « catchy » sans être moindrement « poppy ». C’est une œuvre qui mérite son lot d’écoutes pour être appréciée à sa juste valeur. Ce qui plait évidemment étant un grand fan de musique progressive de toute sorte. Je vous conseille vivement cet album qui est sans aucun doute une des meilleurs sorties en 2007 dans le style.
Les incontournables : « Shattered Dreams », « Incident at Haldemans Lake », « Viper », « Turning Point », « Revelation »