Nouveau projet de Nattdal (connu pour sa participation à Dimhymn, Ondskapt et l’excellent Lifelover) et de quelques camarades de Stockholm dont Acerbus (Ondskapt) et Totalscorn (du groupe Zavorash), IXXI signifie 9-11 en chiffres romains (un extrait d’un discours de G.W.Bush se trouve par ailleurs sur une des pièces). Enregistré au Endarker Studios sous la supervision de Devo (le bassiste actuel de Marduk), Nattdal et co. nous livrent ici un album de black n’ roll plus sale que ce que Satyricon offre récemment, il est vrai, mais le projet est moins « black metal » qu’un groupe comme Disiplin et plus axé sur le coté « rock » de l’affaire.
Certes, on retrouve sur cet album quelques moments sombres rappelant les précédents groupes des membres de IXXI, mais pour la majorité des 35 minutes que dure cet album éponyme, il s’agit plutôt de riffs sortis de morceaux de Lamb of God, de Sepultura (époque Roots), de Slipknot - voir The End of DeGenerations ou Devil’s Mass-Control pour vous en convaincre – avec l’intrusion ici et la de riffs thrash et le seul élément qui me semble sombre sur cet album est sans contredit la performance vocale de Totalscorn. Il vomit ses textes sur un ton morne et dans un registre assez bas qui se prête plutôt bien à la musique. Pour le reste, c’est plutôt ennuyant.
Honnêtement, ce qui m’avait attiré à cet album était les membres du projet et la mention de black n’ roll – or l’approche musicale à l’exception de quelques harmoniques ici et la et de quelques mélodies aux teintes black metal est une approche de riffs simples et plutôt bourrins agrémentés de quelques pseudo-breakdowns. Si ce n’avait été de la présence de Totalscorn j’aurais presque cru entendre un mélange de Throwdown et de Pro-Pain en pleine dépression. Point positif par contre, la production est très efficace, surtout au niveau de la distorsion des guitares et du son de la batterie. Le tout est plutôt générique dans son exécution (tempo à 4 temps du début à la fin) et bien que je puisse voir ce genre de musique causer bien des dégâts dans le pit avec ce genre de rythmique, je doute donner a ce disque plus d’écoute que je lui en ai donné jusqu'à maintenant.
Terminons en disant que la dernière piece de 9 minutes, Sectarian Trance est une pièce ambiante aux sonorités electro-gothiques (on dirait Paul Oakenfold qui remix les Sisters of Mercy) qui ne m’a que convaincu de ne pas appuyer sur lecture a nouveau sur mon stéréo. Pour ma part je crois que je vais m’en tenir aux deux derniers albums de Satyricon…Un deuxième album est en route - le premier ayant été enregistré en 2006 – et j’espère qu’un peu plus de diversité sera au rendez-vous cette fois.