Spectacle: 11 septembre 2007 au Medley de Montréal
Organisateur: BCI
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Sophie LeMay
L'arrivée du groupe
Eclipse est annoncée par une intro symphonique. Dès les premières notes jouées, on s'aperçoit que le clavier est beaucoup trop fort et, sur le coup, on a l'impression que le claviériste s'est trompé de son sur son instrument, mais il semble bien que non. Malheureusement, cela fait que l'on perd les subtilités des guitares et qu'on n'entend pas vraiment la basse. Les musiciens interagissent peu avec le public pendant les chansons, mais le chanteur-guitariste vient sauver la situation entre les pièces, au plaisir de la foule, qui se montre très enthousiaste. Avec une performance aussi courte, on ne s'attendait pas à avoir droit à une reprise, mais le groupe a intégré le classique
The Trooper d'Iron Maiden à son spectacle, mais le chanteur a laissé un peu trop la foule chanter toute seule, même s'il avait montré juste avant qu'il a une bonne voix. Bref, une prestation intéressante qui a passé plutôt vite.
Place ensuite à
Visions of Atlantis, qui nous arrive d'Autriche avec une intro très glorieuse et une présence beaucoup plus marquée que le groupe précédent. On remarque tout de suite la belle interaction avec le public et la complicité des musiciens, qui sont visiblement très heureux de l'accueil chaleureux du public montréalais. Évidemment, la personne qui attire le plus les regards est la jolie soprano Melissa Ferlaak. Malgré ses mouvements qui rappellent certaines chanteuses pop que je ne nommerai pas et qui contrastent beaucoup avec l'attitude des autres membres du groupe, elle a une voix puissante et est très généreuse, donnant des poignées de main à tout le monde en avant. Tous les musiciens sont à leur affaire et donnent un bon spectacle.
À 22h précises, les lumières se ferment et les fans scandent le nom du groupe vedette de la soirée. Les musiciens d'
Epica arrivent sur scène pendant une belle intro mélancolique. Chacun est salué avec enthousiasme par le public et ils enchaînent avec une pièce rythmée qui réchauffe très bien la salle. La chanteuse Simone Simons fait son apparition, acclamée par la foule. La jolie rouquine est très généreuse et souriante, mais elle semble avoir des problèmes techniques, car elle s'en va et revient à quelques reprises. Tous les membres du groupe dégagent un grand charisme et une chimie hors du commun. On a l'impression qu'ils forment une symbiose où chacun a une place égale et complète les autres. Il en ressort une grande vague d'énergie malgré leur présence plutôt sobre en général. La foule semble le sentir très fortement, car elle n'attend pas de se faire prier pour faire du bruit et lever les bras, même qu'un « minithrash » se forme parfois quand la musique peut s'y prêter. Les jeux de lumière sont plutôt ordinaires, mais l'éclairage prend une tournure particulièrement intéressante pour la pièce
Mother of Light (!), qui est la préférée de Simone sur l'album
Consign to Oblivion. Vers la moitié du spectacle, les musiciens font une petite pause, à l'exception de la chanteuse et du claviériste, qui nous interprètent une version piano-voix très touchante de
Safeguard to Paradise. Les pièces sont jouées sans faille et avec un professionnalisme évident. Une belle prestation qui a su ravir les fans qui, même s’ils étaient peu nombreux, ont su bien accueillir ce groupe qui vaut le déplacement, car c'est sur scène que leurs chansons prennent tout leur sens.