TUSKA Open Air: 1 juillet 2007 au parc Kaisaniemi, Helsinki, Finlande
Organisateur: Finnish Metal Events Oy
Photographe: Katy Maloney
Compte-rendu: Katy Maloney
Ah non, c’est presque déjà fini! La dernière journée du Tuska Open Air débute sous un soleil éclatant, et.. sous les feux des scènes secondaires!
14 :45 – J’ai donc le choix ce matin d’aller voir Sturm Und Drang, groupe de jeunes finnois en puberté (littéralement, ils ont en moyenne 14 ans!), ou bien Mercenary, groupe de death métal progressif danois. J’opte pour le deuxième choix, compte tenu que ce que j’avais entendu d’eux m’avait bien plu au moment. Je reconnais quelques pièces, telles que l’excellente My World Is Ending et The Hours That Remain, pièce titre de l’album du même nom. Une performance intéressante, mais contrairement à ce que j’aurais cru, le groupe sonne mieux sur album que live.. Légère déception.
15 :30 – On commence fort sur la grande scène, avec le groupe allemand Blind Guardian. L’apparence peu soignée des membres du groupe ne semble pas déranger outre mesure les fans du groupe, qui sont nombreux et bruyants. Le groupe fait participer la foule à fond, et leur set paraît bien court aux fans, à peine rassasiés.
Setlist :
-This Will Never End
-Born In a Morning Hall
-Nightfall
-Fly
-I'm Alive
-Punishment Divine
-Traveler In Time
-And Then There Was Silence
-Imaginations From The Other Side
-The Bard's Song (In The Forest)
-Mirror Mirror
16 :45 – Finntroll se produit sur la scène Sue, et alors que ca pourrais être intéressant de les voir, j’opte pour l’option la moins populaire, et me dirige vers le Inferno Stage, voir de quel bois Naildown se chauffe. Le groupe finnois, influencé par les Children of Bodom, Opeth et Strapping Young Lad de ce monde, offre un produit varié, de la musique aux vocaux. Une bonne prestation de ce que j’ai pu voir (l’histoire de ma vie, quoi…). Je commence à avoir peur de ne pas voir Vader, et ca me fout en rogne. Je quitte alors pour le set de Moonspell.
17 :30 – Qu’on aime ou qu’on aime pas leur musique, Moonspell attire les regards. Le chanteur est très charismatique, et la caméra l’aime bien. Pas particulièrement sexy, mais photogénique le mec. Je ne sais trop quoi dire sur la prestation du groupe, que j’ai plus regardée à travers la lentille que directement. Il faut dire que le poil des jambes ne m’est pas levé souvent en cette dernière journée au Tuska. Autant que la journée précédente a été ponctuée de groupes de tous genres, le thème aujourd’hui sur la grande scène se veut très mélodique, alliant power métal et métal gothique, deux styles que j’affectionne plus ou moins. Je regarde néanmoins ce groupe, très populaire, avec un œil attentif le temps de prendre quelques clichés.
Setlist :
-In Memoriam
-Memento Mori
-Opium
-Wolfshade
-Vampiria
-Finisterra
-Blood Tells
-Abysmo
-Nocturna
-Everything Invaded
-Awake
-Raven Claws
-Alma Mater
-Full Moon Madness
-Mephisto
C’est en quittant le photopit en compagnie de Sasa, un photographe finnois, que je réalise en discutant avec lui que les deux scènes secondaires, malgré ce que j’en ai vu, ont bel et bien chacune un photopit! Eh ben MERDE alors..! Je me trouve nulle, cruche, je me prépare mentalement à me mettre la corde au cou, et je réalise soudain.. Vader sont les prochains à embarquer!
18 :45 – J’essaye de régler mon appareil photo pour l’obscurité de la scène Inferno. En fait, l’éclairage est à chier, et ma caméra aussi.. Ah et puis tant pis, je m’essaye quand même, juste pour le plaisir de me tenir là, en premières loges pour ce qui doit être un de mes moments forts à Tuska. J’adore Vader, je ne m’en cache pas, je suis totalement biaisée.. Ca sonne comme une tonne de brique, c’est lourd et méchant et même sous cet éclairage plus que merdique, ils ont quand même l’aura de rockstars. Je trippe donc comme une petite folle, tout en essayant de me prendre pour une photographe, et lorsque mes 2 chansons sont finies, je quitte le devant de la scène le cœur gros, et me dirige vers le lineup de photos pour Stratovarius, délaissant la fin du set de Vader. C’est alors que le pire des scénario se déclenche.. Est-ce que me oreilles me jouent un mauvais tour ou est-ce que Vader est bel et bien en train de faire un cover de Raining Blood de Slayer?!? MERDE!!! Nulle, cruche, où elle est cette corde déjà……….?
Setlist :
-Intro /Between Day and Night
-Silent Empire
-Back to the Blind
-Sothis
-Halleluuja God IS Dead
-Warlords
-This is the War
-LEAD US
-Wings
-Epitaph
-Raining Blood
19 :45 – On nous refuse l’accès au photopit avant la 2e pièce du groupe, pour cause de pyrotechnie. Une collègue près de moi me demande pourquoi on ne nous laisse pas passer tout de suite, et alors que je finis de lui expliquer, ladite pyro s’emmène, causant des palpitations cardiaques générales sur le côté de la scène. Une fois au devant, nous voilà au pays du kitsch. Les dauphins, les vêtements serrés, les cheveux frisés et.. un setlist de la muerte!
Setlist :
-Hunting High And Low
-Speed Of Light
-A Million Lightyears Away
-Against The Wind
-Paradise
-Phoenix
-Will My Soul Ever Rest In Peace
-Twilight Symphony
-Visions
-Eagleheart
-Hold On To Your Dream
-Black Diamond
Un des meilleurs setlist de Stratovarius, vraiment. Les trois premières pièces suffisent pour enflammer la foule, et le reste ne viens que les achever. La pyrotechnique vient encore nous éblouir (Dieu merci je ne suis plus à 2 mètres des bruyants explosifs..), et le groupe finnois termine la soirée en beauté avec la toujours très excellente Black Diamond.
21 :00 – Peine à croire que c’est terminé.. Je fais un dernier tour de piste avant de quitter. Il semble que cet endroit va me manquer.. Je regarde l’enceinte du festival se vider, et alors que les gardes de sécurité qui vident la place s’approchent de moi, je cours vite backstage, où je tente d’étirer le temps. Je retrouve quelques connaissances, et jase, jase, jase.. Il est temps.. Je finis ma bière, je prends mon sac, et m’en vais retrouver mes copines québécoises, avec qui je quitte Kaisaniemen Puisto pour me rendre au légendaire club Tavastia, boire un coup au son du groupe finlandais Tarot. Alors que tous ces musiciens nous entourent, bière à la main, nous nous remémorons ces journées passées sous le soleil de Finlande, où nous nous sommes déviergés des grands festivals métal européens. Nous avons mal aux pieds, nous sommes épuisées, mais nous n’avons pas sommeil.
À 4h du matin, alors que le dernier bar ferme ses portes, nous marchons (tout croche) jusqu’à notre auberge, sous un soleil éclatant, avec un grand sourire collé au visage. Question de bien finir les choses, on se tape une bière en canette de retour à l’auberge, et on se résigne enfin..
..c’est fini.