Spectacle: 15 novembre 2008 à La Place à Coté - Montréal
Organisateur: Marc-André Boulay
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Sébastien Léonard
C’est une soirée très spéciale qui s’annonce ce soir à la place à côté. Ce petit bar de la rue Papineau reçoit une légende,
Tim Owens qui a fait son nom en devenant chanteur d’un groupe culte dans l’univers du métal,
Judas Priest. L’idée générale de l’évènement promet quelque chose de très intéressant. Après un questions/réponses avec
Tim, lui et un band formé pour l’occasion performeront une série de classique du rock et du métal. Mais avant toute chose nous avons l’honneur de recevoir Martin Popoff, journaliste pour le
Brave words & Bloody Knuckles et auteur de plusieurs livres sur des artistes comme
Black Sabbath, Judas Priest et
Rush, pour une petite entrevue. Le volubile personnage nous apprend que sa passion pour le rock vient de groupe qu’il écoutait plus jeune comme
Kiss et
Ted Nugent. Il devient rapidement un collectionneur de disques et achète parfois quelques albums seulement par le look des musiciens ou de la pochette. L’idée de crée un magazine et d’écrire des livres lui vient de l’envie de mettre par écrie toutes les connaissances qu’il a acquises au cours des ans. Il choisit comme sujet pour écrire ses ouvrages des formations qu’il a eu la chance d’avoir en entrevue déjà plusieurs fois et pour lesquels il pense que tout n’ait pas été dit. Il ne demande jamais la permission aux artistes concernés et n’a jusqu’ici jamais de gros problèmes avec ceux-ci. La majorité est même satisfaite du résultat. Sans vraiment avoir de plan précis en tête, il aimerait bien un jour sortir des livres sur
Megadeth et
Pantera. Pour le moment il finit une œuvre sur la deuxième partie de la carrière de
Deep Purple. Il trouve que le groupe sort toujours aujourd’hui des disques dignes de mention et qui surpassent parfois ce qu’ils ont fait par le passé. Quand le sujet se dirige immanquablement vert les années de
Owens avec
Priest il n’est pas tendre envers les deux parutions concernées. Il accuse le groupe d’avoir essayé d’être aussi plus heavy qu’ils ne le sont en réalité et de n’avoir pas laissé assez place à Tim pour amener de nouvelles idées au processus de création. Il écorche même au passage
Painkiller et Rain It Down. Chacun a droit à son opinion. Il souligne toutefois les performances en concert de ce dernier.
Nous voilà rendus à monsieur
Tim Owens qui se prête au même exercice. Sans grande surprise les premières questions s’alignent sur son entrée dans
Judas Priest. Il nous répète que c’est un ami de
Scott Travis (drummer de Judas) qui a fait parvenir au groupe un vidéo de lui dans son ancien band hommage. Il fait tellement bonne impression qu’il est invité pour une audition. On connait la suite.
Juggalator était déjà prêt et il ne restait qu’a mettre ses vocales dessus. Il n’a jamais eu peur de la réaction du public, car il savait qu’il pouvait chanter les pièces comme elles le méritent et qu’indépendamment ce qu’il fasse, il y aurait toujours des mécontents. Ce qui lui manque le plus de ses années avec le band c’est de chanter tous ces classiques qu’il aime tant soir après soir et tout le bon temps qu’il a pu passer avec ses idoles. Même s’il s’entendait avec tous, il était un peu plus proche de
Glenn Tipton. Pendant tout ce temps il savait dans le fond de lui-même que
Halford allait un jour revenir. Il prend ça du bon côté, car il a maintenant le temps de s’occuper de ses projets personnels. Il avoue n’avoir jamais été si occupé. Il chante sur le nouveau
Yngwie Malmsteen et prépare un disque solo pour l’année prochaine. Celui-ci devrait être aussi direct que ce à quoi il nous a habitués quoique moins ‘‘heavy’’ que
Beyond Fear. Ses albums préférés sont
Sad Wings Of Destiny et
Screaming For Vengeance. Pour ce qui est des deux parutions depuis son départ, il aurait aimé du
Priest plus classique. Il avoue avoir eu de la difficulté à embarquer dans
Nostradamus. Ses plus grandes influences à part bien sûr
Rob sont
Dio, Bruce Dickinson et
Chris Cornell(!?!). C’est en voyant la tournée pour
Defenders Of The Faith qu’il a su qu’il voulait être chanteur. Après les remerciements d’usage, il nous quitte pour se préparer pour sa performance de fin de soirée.
La portion live commence avec le très québécois groupe
Potion 13 qui nous est présenté par ‘‘Metal’’ Mike de
Chom FM. Il est intéressant d’entendre une formation d’ici qui en plus de s’exprimer en français a tous leurs textes dans la langue de Molière.
Québécoitiser, Camping Ste-Madelaine et
Lady Marianne sont quelque exemple de titre présenté. Ils ont même le temps de nous joué
Combat Extrême, un nouveau morceau, en rappel. Malgré l’accueil sympathique auquel ils ont droit, c’est avant tout
Tim Owens que le public veut voir. On nous prévient que le groupe de ce soir est formé par 4 guitaristes de formation et qu’ils n’ont jamais pratiqué avec l’invité de la soirée. Ça promet! Le plus simplement du monde, l’hétéroclite formation démarre avec
Electric Eyes. Si, étant donné les circonstances, le son et l’interprétation sont corrects, c’est la voix de
Owens qui impressionne par son exactitude et sa puissance. La petite foule qui c’est massé prêt de stage semble apprécier la série de classiques tirés du répertoire des prêtres judas,
Metal God, Grinder et
The Ripper. C’est là qu’intervient le premier cover du show,
Cold Gin de
Kiss qui est chanté à merveille par notre chanteur. Le reste du set sera composé de
Green Manalishi, Paranoid, Living After Midnight, Breaking The Law, The Trooper et
Highway Star. Sur la reprise d’
Iron Maiden l’organisateur de l’évènement, Marc-André Boulay, vient chanter en duo. Ce dernier, fan de Maiden devant l’éternel, est chanteur du groupe
Some Of The Few qui prête la majorité de ses membres pour l’occasion de ce spectacle. Pour le rappel un changement de line-up survient. Brian et Simon de
Potion 13 prennent place et une dernière reprise
Flight Of Icarus conclue définitivement ce premier
Metal Gathering. Je tiens à souligner la générosité de
Tim tout au long de l’évènement et la simplicité d’ont il a fait preuve. À des miles de la rock star hautaine. Et même si je me répète, quelle voix. Juste pour l’entendre chanter dans un spectacle aussi intimiste, ça valait la peine d’y être. J’ose souhaiter qu’un autre
Metal Gathering ait lieu l’an prochain.