Spectacle: Le 6 Août 2021 à Victoriaville
Organisateur: Rock La Cauze
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
Si on oublie l’année passée, Rock la Cauze est en voie de devenir un rendez-vous annuel qu’on ne voudra pas manquer. C’était pour moi une première fois et j’y retournerai certainement, considérant la qualité et le calibre de l’organisation. Chapeau! Je précise aussi que ce n’est pas juste deux, mais trois jours de festival qu’on nous sert à Victoriaville, sur une scène extérieure et facilement accessible et dans un espace bien aménagé avec écran géant et même des chapiteaux d’un coup qu’il pleuve. Et avec Rej Laplanche (1-2-3 Punk) à l’animation et un lineup à faire des envieux, tout le monde a été satisfait. Voici un premier compte rendu de mes deux journées de 2021.
Vendredi le 6 août, ce sont Les Barbiers du coin qui ont donné le coup d’envoi de la soirée devant un public très peu nombreux à cette heure, il faut le dire. C’est pas tout le monde qui avait fini sa journée à 17h. Peu importe, les gars étaient heureux d’être là et ont tout donné de leur punk franco très joyeux, pendant 40 minutes. Ensuite, deuxième rencontre pour moi avec Shangaï, qui eux nous offrent du punk rock anglo à la Billy Talent avec une tite minuscule touche trad (juste à cause de l’harmonica). Patrick, le guitariste, n’a pas hésité à descendre sur le parterre, au grand plaisir du petit Kylian (voir photo), et le groupe a terminé avec une primeur, « GOP ». À vous de trouver ce que ça signifie! The Anti-Queens ont pris le relais avec autant d’ardeur, sans trop sortir des sentiers battus. Très heureuses d’être sur scène, elles ont échangé avec la foule qui le leur a bien rendu, même si les gens semblaient moins bien les connaître. Elles nous ont servi des titres de leur dernier album comme « Miss Scarlett » et « Run », et ont annoncé un autre album pour l’automne 2022. Alors que le soleil s’approchait de l’horizon, ce sont The Real McKenzies, tous en kilt, qui ont envahi la scène sur une rythmique de drums et de chant a cappella. Disons que, pour l’ambiance, c’était réussi. Impossible de ne pas taper du pied ou, même, de vouloir prendre le large pour aller pourfendre l’envahisseur. Le chanteur, Paul, était volubile : il répétait qu’il avait un passeport et qu’il pouvait aller où il voulait (dans le genre revenir au Québec), il criait « séparatistes! » et envoyait paître la Reine avec la participation de la foule. À en juger par sa voix pas toujours sur la coche, il faut croire que le dicton « qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse » est vrai! Le public a compensé en l’accompagnant pour "My Head is Filled with Music", en l’honneur des combattants débarqués en Normandie.
Le soir est tombé, Danko Jones est arrivé. Avec ses acolytes, on peut dire que c’est l’autre « power trio » canadien qui, en passant est le titre de leur nouvel album qui sortira fin août. Danko est tout un personnage, un vrai « entertainer ». Il parlait souvent au public, lui a demandé de huer parce que le groupe n’est jamais venu à Victoriaville, lui a demandé de crier et de chanter comme s’ils étaient 10 000, 15 000 personnes. Les fans étaient bien présents et, connaissant davantage le répertoire, ils ne se font pas fait prier pour répondre avec beaucoup d’enthousiasme, entre autres pendant « Flaunt It » et « Saturday », titres joués pour la première fois. Le trio était tout aussi enthousiaste sur la scène, super content de pouvoir jouer après 17 mois à tourner en rond. Enfin, 25 ans de carrière, il fallait souligner ça et c’était le bon moment. L’autre groupe très attendu de la soirée était évidemment Silverstein, qui déploie toujours la même énergie très contagieuse et qui a le don de rallier un public assez large. Comme c’était leur 21e anniversaire (ne pas se fier à la toile de fond qui n’a pas pu être utilisée l’année passée), ils ont joué quelques titres de leurs débuts et de leur récent album « A Beautiful Place to Drown », dont « Burn it Down » pour commencer et « Smile in Your Sleep » pour finir. On a été gâtés et on a eu droit à un rappel de deux titres, dont « The Afterglow », que Shane a adaptée pour l’occasion en chantant « heartbreak in a Victoriaville parking lot", aussi au grand plaisir des fans, qui n’ont pas cessé de chanter et danser à leur manière, dans une joie et un laisser-aller des plus rassembleurs.
Bref, je tiens à remercier l’organisation de Rock la Cauze de m’avoir permis, par l’intermédiaire de MetalUniverse.net, de couvrir l’événement. Pour moi, ce fut un succès, et tout le monde a été comblé et a pu revivre sa passion comme il se doit. Un second compte rendu suivra bientôt!
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