Spectacle: Le 12 Décembre 2018 à la Salle Multi de Québec
Organisateurs: District 7 Production
Compte-rendu: Samuel Bédard
La vieille province est assez effervescente ces temps-ci en matière de spectacles de métal. Cette fois-ci, c’est une soirée technique assez attendue qui se produisait à la salle Multi mettant en vedette comme tête d’affiche le groupe
The Faceless, gracieuseté de District 7 Production.
Je suis arrivé après quelques minutes de jeu d’
Interloper, groupe qui avait la tâche d’entamer la soirée. En passant les grandes portes de bois de la nouvelle salle chouchou des
métalleux, j’ai subi un choc. Assez pour m’arrêter de marcher et jurer de stupéfaction. La salle était vide, en fait. On y comptait une quinzaine de têtes malgré tout assez chaleureuses. C’est normal, c’est l’
opener, et il est 18h30, me direz-vous. Chose à laquelle je répondrai : « Tant pis, t’as manqué un sacré band! » Leur jeu était professionnel, et ce, tout au long de leur performance. Vers la fin de leur
set, un problème technique visiblement d’importance majeure dont je ne connais pas la source les a quelques peu déstabilisé. Pendant un bon cinq minutes, c’était le
one man show du chanteur de la formation qui faisait des blagues avec la foule sans micro pendant que le reste du groupe tentait de régler le problème. Savoureux.
Puis vinrent
The Last Ten Seconds of Life, groupe de
deathcore assez générique qui n’a pas particulièrement fait lever le public. Bien qu’il était plus dense, ce dernier répondait moins aux interactions du groupe. Y allant d’une musique moins savante (pour ne pas dire un peu sans queue ni tête par moments), le groupe misait davantage sur leur assurance. C’est cet aspect de confiance en eux-mêmes qui a fait que le public fût tout de même un peu réceptif.
Le groupe suivant avait toutefois plus qu’une assurance hors du commun. La musique de
Vale of Pnath était bien structurée. Derrière leurs
riffs assez tueurs, la batterie, malgré quelques incohérences remarquables, assurait bien son rôle de soutien. Mais c’est le vocal du chanteur qui m’a le plus surpris. Il y avait dans sa voix une sorte de grain qui nous rappelle ces apprentis
growlers qui n’ont aucune technique et qui se détruisent la gorge. Mais lui le contrôlait : ça faisait partie de sa technique.
Plusieurs spéculations avaient laissé croire au public que
Rings of Saturn seraient absents ce soir. En fait, tous les groupes, en bon collègues, saluaient le travail des groupes précédents et créaient une hâte pour ceux à venir, mentionnant tous qu’ils espéraient que
Rings of Saturn arrivent à temps. Puis, tout le personnel s’agite et le groupe monte sur scène quelques minutes après. Malgré leur renommée basée sur la technique
guitaristique dont ils font preuve, il manque quelque chose : Lucas Mann. Ils sont trois sur scène : un guitariste, un batteur et un vocaliste. Et ça sonne comme ça. Plusieurs passages se font complètement vides, créant un léger malaise, mais nul doute : je m’attendais à bien plus venant de leur part.
Finalement, c’est au tour à
The Faceless de monter sur scène. La troupe de Michael Keene compte deux membres d’
Interloper. Feront-ils long feu au sein de ce groupe ? Ça reste à suivre, mais musicalement, c’est du solide. Pour l’occasion du 10
e anniversaire de leur album
Planetary Duality, les gars nous jouent l’album en entier, mentionnant à chaque deux pièces l’endroit où ils sont rendus dans l’album. Ça fait plaisir aux fans présents; l’enthousiasme est partagé par tous. Mais après la demie heure que dure ce court album, Michael Keene annonce au public qu’il s’apprête à jouer du matériel plus récent. Mauvais plan que de le mentionner, car le public diminue facilement du quart dès cette annonce. Mais le groupe reste optimiste et persiste à nous offrir une version assez solide et fidèle de leurs pièces presque sans arrêt, comme si une seule très longue pièce était jouée.
https://www.facebook.com/thefaceless/