Spectacle: 6 août 2008 au Metropolis de Montréal
Organisateur: Greenland / GEG
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Sébastien Léonard
Ce qui me frappe dès mon arrivée au Metropolis, c’est de voir à quel point
Rancid est encore populaire. Le groupe était devenu une nouvelle icône du punk rock au milieu des années ’90 avec les albums
Let’s Go et
…And Out Come The Wolves. Je les pensais déjà au sommet de leur gloire la dernière fois que je les ai vus au
Lalapalooza en ’96 avec
Ramone,
Metallica et
Soundgarden. Mais en ce 6 août, la salle est presque pleine même si nous somme au deuxième soir du groupe ici même et qu’ils ont la compétition monstre de jouer en même temps que Radiohead au Parc Des Îles. J’ai encore une fois mal jugé la mode. La salle est déjà bien réchauffée avec les prestations de
H2O et
The Alley Dukes. L’impatience se matérialise par des cris nourris et un body surfing sans musique. Finalement, peu après 22heures les Californiens entre en scène. Ils sont visiblement heureux d’être parmi nous et
Tim Armstrong, vêtu de son chapeau melon et d’un grand manteau noir, aborde un sourire qui ne ment pas. Ils décident vraisemblablement de laisser parler la musique et c’est ce même Tim qui semble prendre le ‘‘lead ’’ et qui chante les premières pièces. Après quatre titres, je pense qu’ils ne nous ont même pas encore dit bonjour. À voir cette foule chanter toutes les paroles en chœur, je pense pouvoir affirmer qu’ils en ont rien à cirer et que la formation gagne son pari. Pendant une heure, les pièces courtes, mais entrainantes comme le veut le genre s’enchaînent à une vitesse vertigineuse et les vocaux sont finalement partagés entre les trois musiciens aux instruments à cordes. Un écran géant alterne différent logo du groupe avec des images vintages en noir et blanc. Ceci, accompagné du jeu de lumière, a comme résultat une scène bien éclairée. Pendant toute cette performance énergique, un seul musicien se démarque par ses passes endiablées, j’ai nommé le bassiste
Matt Freeman. Il impressionne par son jeu rempli de groove tout en gardant ce petit débridé qui sied si bien au punk. Pour quelqu’un comme moi, qui n’ai pas du tout suivi leur carrière, le tout finit par être un peu redondant et chaque chanson semble être sur le même tempo. Que cela tienne, pour le seul rappel qu’ils ont sous la manche il nous sorte leur méga succès qu’est
Time Bomb. Tout le monde danse à souhait et le party est pogné une dernière fois ce soir. Quoique je trouve que, comme il est malheureusement rendu une habitude, le show est foncièrement trop court, les bons commentaires fusent de toute part parmi la foule de jeunes adultes qui se dirige sur la rue St-Catherine vers le métro ou leur auto. Les deux soirs n’étant pas de trop, le groupe a réussi son retour en sol montréalais.