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  • Winter Of Agony
    Artiste du mois de mars 2008: Winter of Agony
    Suivi depuis longtemps par le webzine, le groupe de black mélodique de Québec Winter of Agony a été choisi en tant qu'artiste québécois du mois de mars 2008. L'entrevue a été réalisée avec Nick Garneau, Frank Latulippe et Steph Lessard.

    MU: Comment le groupe s’est-il formé ?

    Frank : À la fin 2004, j’allais au cégep Limoilou avec Nick. J’avais quelques riffs en tête que je lui ai fais entendre. Par la suite nous avons voulu aller plus loin dans le projet. On a décidé de chercher d’autres membres pour jouer avec nous.

    Nick : On a d’abord approché Symon Marcoux. À l’époque il était bassiste dans un band de death metal. Durant la première pratique, nous avons composé notre toute première pièce - Mankind’s Sin. Nous avons ensuite approché Renaud pour commencer à pratiquer plus sérieusement. Nous voulions avoir un clavier dans le groupe car nous aimons l’atmosphère que cela apporte au groupe. Très vite, Éric Labrie s’est joint à nous comme claviériste. À l’époque, il assumait aussi le rôle de chanteur alors que je faisais les back vocals.

    Frank : La formation était alors complète. Au printemps 2005, j’ai composé 3 autres pièces; Moonless Night, Bitter Revenge et A Tear in Winter, dans l’ordre. À l’été, nous avions assez de compositions pour enregistrer un démo. Cependant, nous n’avions aucun contact et pas une cenne pour aller en studio. C’est alors que j’ai répondu à une annonce sur LesPac.com, d’un gars qui était prêt à enregistrer un band gratuitement pour essayer le stock d’enregistrement qu’il venait de s’acheter. Cette personne s’avérera à être une personne clé dans WoA, puisque sans lui aucune de nos pièces n’auraient alors été sur disque. : Il s’agissait en fait de Steph, qui est devenu notre bassiste à la fin 2007.

    Nick : Durant tout l’été 2005, nous avons enregistré notre démo et nous avons beaucoup apprécié cette expérience. Nous avons changé de claviériste durant l’enregistrement. Mon frère, Alexandre Garneau, est devenu le claviériste du groupe. Nous avons ensuite commencé à nous produire sur scène en commençant par l’arlequin en 2005 et vous connaissez la suite!

    MU: De quelle façon s’est déroulé l’enregistrement du demo "A tear in Winter" ?

    Frank : Le démo a été tellement long à enregistrer que certains auraient pu croire que nous faisions un album double! Le drum fut enregistré au mois de Juillet, la basse et les guitares en Août, la voix en Septembre et le clavier en Octobre!! Tout ça pour 5 tounes! Comme nous le disions plus haut, Steph fut la seule personne impliquée dans l’enregistrement, le mastering et le mixage de ce démo.

    Steph : En 2005 j’ai décidé de m’équiper pour faire de l’enregistrement, puis d’apprendre par moi même. Plusieurs bands avaient répondus à mon annonce pour me servir de cobaye. Mais j’avais des exigences précises : Metal ou Prog (mes passions..) avec claviers et compos. Lorsque j’ai reçu le mail de Frank et que j’ai entendu la musique de WoA, j’ai cancellé instantanément les rendez-vous avec les autres bands que j’avais retenus. La relation a cliqué dès le départ et on s’est vite mit au boulot. Nous avons commencé par enregistrer Renaud. Nous avions monté le drum avec 16 micros, dont 3 par kick. Et ce n’est pas un regret car souvent ce qui fait défaut dans le son d’un démo, ce sont les kicks, et dans le cas de TiW, le résultat a été fort acceptable compte tenu de mon inexpérience. Je masterisais toujours entre le record des instruments question de diversifier mon travail. J’ai donc pu présenter au band le mastering du drum avant de recorder les guitares et ainsi de suite avec la basse, le synth et pour finir avec la voix. J’ai bien aimé l’expérience car les membres du groupe étaient capables de travailler et de déconner au bon moment. Malgré leur jeune âge, ils m’avaient épaté par leur maturité quand c’était le temps d’être sérieux. Je crois que nous avons tous appris dans cette aventure…

    MU: Est-ce qu’il y a eu des problèmes lors de l’enregistrement ?

    Steph : Comme Frank disait, l’enregistrement a été très long. Comme je travaille, je n’avais que les soirées à investir. J’ai disons trouvé cela très épuisant d’avoir un rythme de vie ou je devais travailler 8 hrs devant l’ordi (je suis programmeur-analyste de métier), d’arriver chez moi et de faire 4 hrs de record et/ou de mastering encore devant l’ordi. Aussi, coté basse, ça l’a été un peu un échec… Symon était déçu du résultat car moi-même étant bassiste, je lui avais promis une bonne place pour son instrument. Mais je crois que mon inexpérience plus le fait d’avoir enregistré avec une basse fretless ont malheureusement contribué au résultat que l’on connaît. Le changement de claviériste a aussi causé problème. Alex a du apprendre les pièces en un temps record! Mais son talent a bien servi la cause…

    MU: Est-ce que vous y changeriez quelque chose si c’était possible ?

    Frank : Aujourd’hui, avec presque 3 ans de recul, c’est sur qu’on ne jouerait pas les pièces de la même façon. Nos chansons ont vieillies avec des nouvelles idées, des nouvelles façons de les interpréter. Mais personnellement j’avoue avoir fait une erreur en surchargeant les pièces de clavier.

    MU: Qui compose la musique ?

    Frank : Jusqu’à maintenant, j’ai composé toutes nos pièces, mais on ajuste certains passages tous ensemble.

    MU: Et pour ce qui est des paroles ?

    Nick : Un peu tout le monde. Principalement Frank et moi mais nous trouvons les sujets tous ensemble. Steph a déjà de l’expérience dans la composition de paroles. Vous allez bientôt entendre des paroles composées par lui-même.

    MU: De quoi traitent-elles ?

    Nick : Les paroles traitent de sujets divers c’est selon l’inspiration du moment. Nous essayons de traiter d’un sujet sans le nommer directement. Nous laissons place à l’interprétation de l’auditeur.

    MU: Voulez-vous faire passer un message via vos paroles ?

    Nick : Nous ne voulons pas nous engager politiquement, religieusement ou socialement en tant que groupe. On pense que chacun est en mesure de faire sa propre opinion. Nous abordons les sujets d’une manière plus philosophique qu’engagée.

    MU: Quelles sont vos influences et comment vous comparez-vous par rapport à celles-ci ?

    Frank : J’aime particulièrement le métal finnois (Children of Bodom, Kalmah, Norther) et le Gutenberg Death. Je crois que ça se reflète dans nos racines. Récemment j'ai découvert Nightrage, leur nouvel album "A new desease is born" a inspiré mes nouvelles compos par son caractère extrêmement mélodique et très pesant. Les mélodies sont souvent simples et s'harmonisent bien à la rythmique unique de leurs guitares.

    MU: En quoi Winter of Agony se démarque de ces groupes ?

    Nick : C’est difficile de se définir un son aux débuts d’un groupe. On essaie d’apporter plus diversité d’une chanson à l’autre. Par exemple, Mind’s Gallery est complètement instrumentale et acoustique, tandis que d’autres compos comme Insanity sont presque thrash.

    MU: Quelle est la différence entre votre style musical et le True Black ?

    Frank : Personnellement, je n’écoute pas de True black, je ne considère même pas qu’on joue du black métal, qu’il soit sympho ou mélodique. Ce genre de musique est davantage axé sur l’atmosphère que sur les mélodies. Ce serait comme comparer Vivaldi à Philip Glass. Peut-être que nos premières pièces avaient une saveur un peu plus black metal, mais à présent on s’enligne vers un style de musique plus moderne et plus accrocheur.

    Nick : Nous n’avons pas l’idéologie black métal, même si on respecte le style.

    MU: Vous avez subi de nombreux changement de line up dans le passé, quelles en ont été les conséquences sur le groupe ?

    Steph : Lors du départ de Symon, Frank m’avait lancé une invitation mais je lui avais répondu que si j’avais 10 ans de moins j’aurais accepté sur le champ! Mais plus d’un an après, lorsqu’il m’est revenu avec la même proposition, comme je m’entendais très bien avec eux malgré l’écart d’âge, j’ai accepté et c’est sans regret! WoA a donc pu ajouter une corde de plus a son arc avec mes connaissances plus techniques au niveau du son et de l’enregistrement.

    Nick : Je pense que nous avons passé beaucoup de temps avant de trouver les bonnes personnes mais maintenant c’est pour le mieux. Cela nous a retardé assurément car nous passions beaucoup de temps à pratiquer et re-pratiquer les vieilles chansons. Cela nous laissait peu de temps pour de nouvelles compositions et des spectacles. C’est pourquoi nous avons été absents de la scène aussi longtemps dernièrement.

    MU: Vous avez passé près d'un an sans faire de spectacle. Vous n'avez pas peur d'avoir perdu quelques fans en cours de route ?

    Nick : Assurément pas. Je crois que nos fans préfèrent patienter un peu plus longtemps et être satisfait du résultat plutôt que d’entendre des chansons réchauffées.

    Frank : On avait besoin de ce break pour nous ressourcer. Les nouvelles compos nous représentent à 100% et on a bien hâte de vous les faire entendre le 28 mars au Ninkasi!

    MU: Est-ce qu'il y a des groupes de black mélodique québécois avec lesquels vous aimeriez partager la scène ?

    Frank : Il n’y a pas beaucoup de bands dans ce style au Québec, mais la qualité l’emporte sur la quantité. Profugus Mortis, Blinded by Faith, Kalter, tous des bands prometteurs avec qui il serait plaisant de partager la scène!

    MU: Croyez-vous que les médias en général supportent bien le métal ?

    Nick : Non, à toutes les fois qu’il y a un débile qui commet un crime, s’il écoute du métal, le métal devient pratiquement l’auteur du crime.

    Frank : Les médias condamnent trop facilement ce qu’ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas concevoir que des jeunes aillent le goût porter du noir et de se brasser la tête dans les soirées métal. Heureusement que des médias indépendants existent pour défendre cette musique injustement controversée.

    MU: Quels sont vos projets futurs ?

    Nick : Nous allons enregistrer un album complet dès le printemps. Ensuite nous voulons le promouvoir en faisant des spectacles dans les plus grandes villes du Québec. Vous allez entendre parler de nous en 2008!

    Frank : Suite à quelques demandes sur internet, nous allons filmer notre studio de pratique, des extraits de jams.. le genre de choses qui pourrait intéresser ceux qui nous suivent.

    Steph : Nous allons faire des vidéo-clips live masterisés de notre show du 28 mars, car il y a présentement des vidéos de WoA qui ont été filmés et mis par des fans sur des sites comme youtube. Naturellement, on en est reconnaissant, mais comme le son a été pris directement par la caméra, ça ne rend pas justice au son du band.
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    Informations
    Winter Of Agony
    Artiste du mois de mars 2008: Winter of Agony
    Guillaume Cyr
    Posté par
    Guillaume Cyr
    le 01 Mars 2008
    Traduit par
    Aucun
    Winter Of Agony
    Début: 2004
    Pays: Canada
    Style: Black Metal
    Site Internet: Visiter
    MySpace: Visiter
    Winter of Agony existe depuis 2005, lorsque Renaud Fortin et Symon Marcoux décidèrent de se joindre à leurs amis Nicolas Garneau et Francis Latulippe pour former un band de métal. Plus...
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