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  • Forgotten Tales
    Entrevue avec les membres.
    Sujet principal: Entrevue avec les membres de Forgotten Tales, lancement de "All the Sinners".

    Voici la retranscription textuelle de l'entrevue faite avec le groupe québécois Forgotten Tales lors du lancement de leur deuxième album, "All The Sinners", le Samedi 4 Septembre 2004. Celle-ci s'est déroulée dans la loge du groupe environ une heure après la fin du spectacle et cette retranscription tient compte le plus possible de la version audio de l'entrevue afin de rester fidèle aux propos tenus pendant son déroulement, ce qui explique donc les quelques lacunes volontaires en syntaxe et en orthographe, néanmoins j'ai placé les termes pouvant porter à confusion entre " " avec un synonyme de ces termes tout de suite après entre ( ). Je vous conseille de prendre votre courage à deux mains afin de lire cette entrevue qui est originalement d'une durée de 30 minutes, ce qui explique sa longueur en version texte. Bonne lecture!

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    MU: Pour ceux qui connaissent un peu moins le groupe, comment pourriez-vous décrire Forgotten Tales en quelques mots?

    Martin Desharnais: Pour ceux qui connaissent les groupes comme Rhapsody ou Stratovarius, bien nous sommes vraiment proche de ce style. C'est du métal rapide, mais très mélodique au style européen, ce n'est pas que du bruit parce que c'est très basé sur le classique.


    MU: À la suite de la sortie de "The Promise" en 2001, est-ce que vous pensiez déjà, à ce moment-là, à la préparation d'un deuxième album?

    Martin Desharnais: C'était effectivement déjà dans notre tête, mais il fallait quand même commencer par faire passer celui-là, commencer à le répandre sur la planète avant tout, à plus ou moins grande échelle.

    Frederick Desroches: En fait c'est parce qu'on avait pensé au deuxième avant le premier... *rires*

    Patrick Vir: Le premier a quand même eu un engouement assez rapide.

    Martin Desharnais: Ouais, et ça m'a donné une bonne "claque" pour que je commence à composer des chansons et à "zigonner" (travailler) un peu sur celles-ci par après.


    MU: Parlant de la composition des chansons, d'où est venu l'inspiration lorsque tu as commencé à composer les paroles du nouvel album?

    Martin Desharnais: C'est venu du fond de ma tête, c'est un peu tout mon "background" (personnalité) dans le fond, je m'inspire beaucoup du style parce que le classique est très présent dans celui-ci et aussi j'ai connu Helloween en 1984 alors j'ai toujours eu ce style là un peu que je tenais à coeur.


    MU: Ok, mais est-ce que tu composais seulement lorsque l'inspiration venait ou tu t'installait un soir en te disant qu'il est temps de composer?

    Martin Desharnais: Bien il arrive que des mélodies me viennent en tête parfois et un moment donné je dois m'asseoir à l'ordinateur, je l'enregistre quelque part dans un de mes logiciels et je fais ensuite les arrangements, mais je m'occupe toujours des paroles avant tout par contre.

    Alexis Woodbury: Mais comment fais-tu pour arriver à ce que les mélodies se mélangent toujours bien avec les paroles dès le début?

    Martin Desharnais: Bien je commence par les textes, mais c'est pas toujours moi qui écrit, des fois quand Sonia fait un texte je vais l'adapter à ma musique, c'est sûr qu'il faut que je suive la thématique du texte avec la musique.

    Sonia Pineault: C'est toujours plus facile commencer par le texte, et après la musique. Parce que dans une chanson, tu lis le texte et si la fille est malheureuse, tu feras pas une chanson où c'est "full pépé" (hyper joyeux) dans la musique à l'arrière. Il faut suivre les émotions du texte pour y coller la musique.


    MU: Pourriez-vous nous raconter votre vision de l'histoire que véhicule cet album?

    Martin Desharnais: Bien c'est une longue histoire *rires*! Si on veut résumer...

    Cédric Prévost: Bien à quelque part c'est la suite du premier...

    Martin Desharnais: Non non non, "pentoute" (pas du tout)... *rires*

    Cédric Prévost: Bon bien en tout cas, je vais repasser les gars! *rires*

    Martin Desharnais: Non, dans le fond, ça veut presque dire que tout le monde a sa place dans ce monde, c'est-à-dire que dans l'histoire en tant que tel c'est un peu une reprise de l'inquisition européenne d'il y a très très longtemps, et dans ce temps c'était que tout ceux qui parlaient de démons, d'hérésie et de sorcellerie se faisaient arrêter, sauf que je lui ai donné un penchant un petit peu plus fantastique parce qu'il y a des druides dedans.


    MU: Le médiéval fantastique dans le fond.

    Martin Desharnais: Oui le médiéval fantastique, parce que je suis un gars qui joue au Donjons & Dragons depuis longtemps alors ça m'inspire beaucoup.


    MU: Pagan Chronicles est divisé en six parties, mais les quatre pièces suivantes sont indépendantes? Elles font parties de l'histoire, mais elles n'ont pas de liens directs avec les premières, est-ce qu'il y a une raison particulière?

    Martin Desharnais: Ah bien elles ne font pas partie de l'histoire. En fait, tout l'album traite de la magie en tant que tel, l'histoire "Pagan Chronicles" c'est une histoire d'inquisition, c'est une Reine qui ne veut qu'il y ait de la magie sur son territoire et elle veut faire irradier tout ça, tandis que les autres comme "Magic Fountain" parle dans le fond de la fontaine de jouvance, après "Three Wishes" c'est une personne qui rencontre un génie sur sa route et qui fait trois souhaits et après il raconte comment il regrette chacun de ses souhaits, "Fairytales" c'est des histoires de magie et tout ça, dans le fond tout parle de la magie, le thème est le même, mais les quatres dernières chanosns sont indépendantes de la première histoire.

    Sonia Pineault: Et c'est voulu aussi, parce qu'on voulait pas faire un album concept du début à la fin. Parce qu'on a de la difficulté après à placer ça en "live", quand t'arrives et que tu joues tes chansons dans le désordre, c'est peut-être moins agréable, il y a moins de suivi, donc on ne voulait pas faire complètement un album concept.

    Alexis Woodbury: Moi je me suis toujours demandé ce que voulait dire "Pagan", je vois ça partout.

    Martin Desharnais: C'est "Païen", ça représente vraiment tout ceux qui ne croient pas en la religion.


    MU: On remarque aussi que les "back vocals" sont beaucoup plus présents sur "All the Sinners", comment en êtes-vous arrivé à augmenter la présence de ceux-ci? Est-ce que vous aviez un modèle à la base pour vous aider à diriger le tout?

    Sonia Pineault: Bien je te dirais que pour le deuxième album, c'était évident qu'on voulait des "back vocals", c'écrit dans le ciel, on voulait améliorer ça par rapport au premier. On a eu de la difficulté par contre à trouver un bon chanteur qui va bien être "blendé" (harmonisé) avec ma voix. Le chanteur peut être super bon, mais peut-être qu'avec la mienne, au niveau des harmoniques, ça ne marche pas. Là bien on a trouvé Robyn et c'est vraiment comme si c'était moi, mais au masculin, il est vraiment incroyable.

    Martin Desharnais: En fait aussi, la raison pour laquelle on est allé chercher quelqu'un de l'extérieur est que, dans le groupe, on doit se rendre à l'évidence qu'il n'y a pas de chanteur naturel à part Sonia. Moi je me débrouille, mais pas assez pour immortaliser ma voix sur l'album, c'est sûr qu'elle y est quand même à quelques endroits, mais vous devinerez où c'est. Mais la voix "main" (principale) qu'on entend tout le temps est celle de Robyn.

    Alexis Woodbury: Sur le premier par contre c'est toi qu'on entend.

    Martin Desharnais: Oui oui c'est moi qu'on entend


    MU: En plus, pendant le spectacle, lorsque René a remercié Robyn pour sa collaboration sur l'album, il se trouvait à être juste devant moi et je me suis dit que ça ne pouvait pas être lui, il avait l'air bien normal.

    *rires*


    MU: Ensuite, par simple curiosité, quel chanson a été composée et enregistrée en premier sur l'album?

    Martin Desharnais: La premier composée a été "Lady Of The Forest".

    Frederick Desroches: "March For Freedom" est assez vieille aussi.

    Martin Desharnais: Oui, mais la première est vraiment "Lady Of The Forest" puisqu'on l'a même jouée en "live" celle-là avec Gamma Ray. Et la première enregistrée, bien c'est sûr qu'on les a enregistrée toutes en même temps.

    Cédric Prévost: "Three Wishes".

    Martin Desharnais: On faisait la batterie sur toutes les chansons et ainsi de suite, mais la première qu'on faisait tout le temps, non c'était pas "Three Wishes".

    Cédric Prévost: Oui c'était "Three Wishes", c'est moi qui a commencé le premier jour.

    Martin Desharnais: Ah ouais, c'est "Three Wishes" *rires* le premier son qui a été fait c'est "Three Wishes", avec la batterie.

    Alexis Woodbury: Oui, mais tu dois toutes les enregistrer à l'avance quand tu les composes à la maison?

    Martin Desharnais: Oui, je les compose toutes au complet, je fais une pré-production qu'on appelle, tout les instruments sont présents, mais souvent c'est de la basse MIDI, de la batterie MIDI, bien pas souvent, en fait c'est toujours ça. Après, les gars ont chacun leur version de la chanson, ils pratiquent pour de vrai et après cela, en studio, on ré-enregistre tout. C'est à peu près ce que je fais.

    Alexis Woodbury: Mais c'est sûr que tu fais ça chez vous aussi.

    Martin Desharnais: Ouais, ils travaillent un peu leurs arrangements et leur affaires aussi, s'ils ne sont pas contents de leurs notes et me disent "Heille moi je ferais plutôt ça comme ça", bien je leur dis de le faire. Bien dans le fond c'est ça qui arrive. C'est sûr qu'à la base ça prend une "tête" directrice.

    Frederick Desroches: Je dirais plus une "ligne" qu'une "tête" directrice *rires*.


    MU: On a remarqué également la présence d'une pièce instrumentale pendant le spectacle, "The Message", alors qu'il n'y en a pas sur le premier album. L'ajout d'une chanson instrumentale avait-elle été décidé il y a longtemps?

    Martin Desharnais: Oui c'était vraiment prévu.

    Patrick Vir: C'est un "trip" de musiciens.

    Sonia Pineault: Exactement! Les gars voulaient se faire plaisir, alors j'ai allez-y, faites-vous plaisir les gars!

    Frederick Desroches: Ça aura fait plaisir à Sonia aussi pour sortir sa voix classique.

    Les autres: C'est vrai.

    Alexis Woodbury: C'est surtout Martin je crois qui a eu le plus de plaisir dans celle-là.

    *rires*

    MU: On sait très bien que la création d'un deuxième album n'est pas ce qu'il y a de plus facile, le premier sert plus à introduire le groupe alors que le deuxième doit dans un sens être meilleur, quels ont été les changements que vous avez pu remarquer entre la production de "The Promise" et "All the Sinners"?

    Sonia Pineault: Bien le gros changement est le "temps".

    Cédric Prévost: Moi c'est plutôt les "back vocals", c'est vraiment mieux comparément au premier.

    Sonia Pineault: Cette fois-ci on a pris le "temps", le premier album a été "garoché" (lancé à la hâte), il fallait battre le fer pendant qu'il était chaud, alors on l'a fait en quoi...?

    Frederick Desroches: Trois semaines...?

    Martin Desharnais: À peu près oui.

    Sonia Pineault: On a enregistré pendant trois semaines, moi j'ai fait les voix en deux jours, je pensais mourir à chaque soir quand je finissait à 2h00 du matin, je n'avais plus de voix.

    Martin Desharnais: Avec le mixage ça aura prit un mois et demi ou deux mois environ, avec le mixage.

    Sonia Pineault: Contrairement au premier...

    (Il est à noter qu'à ce moment le ruban de ma cassette était terminé et qu'il a donc fallu que je la retourne dans le magnétophone)

    *Clic* *Rires* (Je recommence à enregistrer)

    Sonia Pineault: Contrairement...

    Martin Desharnais: On a pas entendu la fée clochette? *rires*

    Frederick Desroches: Hahaha, tournez la page!

    Martin Desharnais: *fait un petit bruit bizarre*

    Sonia Pineault: Martin, j'essais de me concentrer là... *rires* Bon c'est quoi la question déjà? Ah oui, par rapport au premier, bien c'est comme Cédric disait, les "back vocals"...

    Cédric Prévost: Ça sonne moins "machine" aussi. La batterie sonne beaucoup moins "machine" sur cet album-là.


    MU: Aussi, entre le premier et le deuxième album, est-ce que vous avez acquis des habiletés, des petits trucs pour mieux performer?

    Cédric Prévost: Personnellement je dirais l'endurance, les autres parleront pour eux.

    Alexis Woodbury: Oui surtout avec le "double bass".

    Sonia Pineault: Moi je te dirais que personnellement, c'est en studio que j'ai retravaillé beaucoup ma voix. C'est Martin le directeur musical, alors ce qu'il me demandait de faire c'était très exigeant et j'ai comme appris encore plus à ouvrir ma voix, à améliorer ma technique vocale. Alors c'est vraiment le studio qui a fait que je suis devenue meilleure.


    MU: Il ne fait aucun doute que le travail investi dans ce nouvel album est vraiment énorme, alors de quel aspect êtes-vous les plus fiers maintenant que le produit est fini?

    Martin Desharnais: Je dirais surtout en partant la sonorité de l'album en général, ça en partant tout le monde la remarque, c'est sûr que la performance des musiciens est aussi présente, je dirais plus que c'est ex-aequo avec le son. Les gars ont tous bien pratiqué et tout le monde est bien fier de ce qu'ils ont fait finalement.


    MU: Je connais un peu la réponse à la prochaine question, mais la voici quand même. Plusieurs se demandent pourquoi le Japon a obtenu la "bonus track" "Jeux d'enfants" chantée en français alors que nous, le Québec, votre province, ne l'avons pas eu?

    Martin Desharnais: À vrai dire, est-ce qu'ils l'ont obtenue? Ou bien plutôt ils voulaient une "bonus track" et c'est celle-là que je leur ai donné. Dans le fond j'ai décidé que c'est celle-là que je leur donnais puisque c'est une composition dont les paroles étaient de Sonia et moi j'avais fait la musique, ça fait très longtemps et c'était dans un ancien groupe qu'on avait, alors j'ai trouvé que cette chanson là serait intéressante à revamper et lui donner un son Power Metal puisque ce n'est pas tout à fait le son qu'elle avait à l'origine. Dans le fond on leur a imposé cette chanson là par défaut, ils ont trouvé ça "trippant" (cool) qu'elle soit en français.


    MU: Même s'ils la comprennent même pas...

    Martin Desharnais: Bien ça c'est même pas sûr qu'ils comprennent l'anglais de toute façon. *rires*


    MU: Je vais faire un petit mix de mes trois prochaines questions. Que pensez-vous de la scène Power Metal au Québec, en gros ce que c'est et si c'est difficile de percer?

    Patrick Vir: C'est difficile dans un sens oui, car la scène a émergée, il y a beaucoup plus de groupes qui se sont formés.


    MU: Mais dans ce sens-là aussi, il y a plusieurs groupes qui apparaissent et un moment donné la scène va surment devenir saturée non?

    Cédric Prévost: Non pas au Québec. En fait ça ne sera jamais saturé comme ce que tu écoutes à la radio. Jamais que ça sera saturé autant. T'écoutes un groupe et t'en écoutes un autre et tu te dis "coudon c'est le même groupe qui vient de jouer" *rires*.

    Alexis Woodbury: C'est ça, mais eux suivent aussi une formule, c'est comme ça.

    Cédric Prévost: Bien ça peut être ça aussi pour le Power dans un sens.

    Martin Desharnais: Bien c'est sûr que ça va finir grandir beaucoup plus qu'en ce moment et ça va atteindre une apogée et moment donné ça va redescendre, la musique c'est juste des cycles.

    Alexis Woodbury: Bien c'est sûr, et ça ne deviendra jamais la musique qui "pogne" la plus (est la plus populaire) un jour.

    Martin Desharnais: Non peut-être pas au Québec, mais en Europe c'est très très populaire.

    Alexis Woodbury: Bien pas autant que ce qu'on entend à la radio, alors ça risque moins de redescendre en popularité que le Rap par exemple, dans 10 ans je suis sûr qu'on entendra plus parler du Rap. Je suis sûr.

    Cédric Prévost: Oui c'est sûr qu'il y a plus de chances que ça monte plutôt que ça redescende.


    MU: Mais dans le fond, même si le marché devient saturé de groupes et que plusieurs d'entres-eux se ressemblent, je vais les écouter quand même, mais ceux que je vais aimer le plus seront ceux qui ont un aspect carrément des autres.

    Cédric Prévost: Ah bien oui ça c'est sûr.


    MU: Pour finir avec les questions sur l'album, croyez-vous que "All The Sinners" ira vous chercher beaucoup de nouveaux fans qui ne connaissaient pas le groupe avant?

    Sonia Pineault: Moi je te dirais que oui, parce que juste ce soir au lancement, il y avait minimum 40% de gens dans la salles qui étaient nouveau monde, qui ont entendu parler de nous par leurs amis et qui viennet par curiosité tout simplement pour voir "c'est quoi ce groupe là?", pour "voir c'est quoi aller voir un groupe métal", et après ils ressortent ils se disent "crime, je pensais pas que c'était bon de même!".

    Alexis Woodbury: Le monde ont des préjugés face au métal.

    Sonia Pineault: Énormément de préjugés!

    Cédric Prévost: C'est parce que je crois qu'ils pensent que c'est pire que ce qu'ils voient, ils s'attendent à pire que ça. Ils pensent que ça gueule et que ça brasse partout.

    Martin Desharnais: Le Power Metal les gens pensaient tous que c'est comme du Pantera.

    Sonia Pineault: Mais concernant la question, ce soir c'était vraiment "all ages" (tous âges) et que t'avais des gens de 15 à 49 ans. C'était vraiment plaisant, de tout les âges, alors oui je pense vraiment que le deuxième album va aller chercher un public plus large.

    Martin Desharnais: Bien, peut-être pas jusqu'à 60 ans...

    *rires*


    MU: À moins que vous ne viviez que par la musique, que faites-vous de votre vie de tout les jours? Avez-vous un emploi, une carrière, des études en cours?

    Frederick Desroches: On a une carrière oui, mais on espèrerait plus que la musique soit notre carrière.

    Martin Desharnais: Moi c'est pas trop pire, mon emploi a rapport avec la musique, je vends des instruments de musique et je suis conseiller dans ça.

    Cédric Prévost: Bien moi et Patrick on travaille dans un Centre Hospitalier, on s'occupe un peu du ménage, de la lingerie, etc.

    Frederick Desroches: Moi je me prostitue à la musique... *rires*

    Martin Desharnais: Tu prend tout ce qui passe.

    Cédric Prévost: Toi c'est jamais vraiment du travail pour vrai.

    Alexis Woodbury: Tu joues sur plusieurs albums ou des choses du genre?

    Frederick Desroches: Non non, ce sont des contrats avec du monde, des "jingles" de radio, etc.

    Martin Desharnais: Tout les contrats où les gens ont besoin de chansons et de choses comme ça, il compose ça "toung" (directement) sans problème salut c'est fini. On appelle ça "musicien à la pige".

    Sonia Pineaul: Dans les fond tout les arts ne sont pas payants, tout ceux qui font des peintures et des sculptures, ils ne vivent pas de ça, pas ici, pas au Québec.

    Cédric Prévost: Ils vivent de ça quand ils sont mort *rires*, c'est juste quand ils sont morts qu'ils font de l'argent. *rires*

    Martin Desharnais: "Tu "vis" de ça?" "Non, je "meurs" de ça." *rires*


    MU: La prochaine question vous a surment déjà été posée plusieurs fois. Plusieurs de vos fans se demandent s'il y a un lien entre le nom de votre groupe et l'album de Blind Guardian du même nom?

    Frederick Desroches: Encore!?

    Sonia Pineault: AUCUN aucun lien!

    Martin Desharnais: Je ne savais même pas que ça existant cet album là.

    Frederick Desroches: Bon bien un mythe de brisé! *rires*

    Sonia Pineault: Moi j'ai pris Forgotten Tales parce que ça représente les textes qu'on compose. C'est des capes et des épées, des aventures...

    Martin Desharnais: Des contes...

    Sonia Pineault: C'est ça, Forgotten Tales.

    Martin Desharnais: Et "oublié" bien ça fait...

    Sonia Pineault: C'est ce que ça représente.

    Martin Desharnais: Ça fait mystérieux un peu.

    Cédric Prévost: C'est un peu le style de musique aussi, on est peu oubliés dans un sens si tu comprends le lien.

    Sonia Pineault: "Underground".

    Cédric Prévost: Très "underground",


    MU: Bon maintenant individuellement, quels sont vos groupes préférés à l'heure actuelle? Qu'est-ce que vous écoutez?

    Martin Desharnais: Bien moi c'est Angra et Luca Turilli pas mal dans les groupes de Power, j'écoute aussi à peu près n'importe quoi, du Jazz, du Classique, n'importe quoi...

    Sonia Pineault: Bien "n'importe quoi", est-ce que tu écoutes du Hip-Hop et du Rap?

    Martin Desharnais: Non pentoute... (pas du tout) *rires* Il a pas demandé qu'est-ce que j'écoutais pas, il a demandé ce que j'écoutais. L'autre jour dans mon auto j'écoute du vieux Journey, du Rock classique et des choses du genre, du Jazz Fusion aussi.

    Cédric Prévost: Moi je ne déteste pas Slipknot, Mudvayne, des groupes qui "torchent" (bougent), des groupes qui défoulent, remarque que je n'écoute pas que ça non plus, du Jazz Fusion je déteste pas ça non plus, ces temps-ci Rush, Dream Theater, du Progressive Metal


    MU: Petite curiosité, en regardant le groupe et les sessions de photos du groupe disponibles sur le site, on remarque que tu est le seul à avoir les cheveux courts.

    Cédric Prévost: Ah oui? *rires* Tu est perspicace! *rires* C'est une blague. *rires*

    Martin Desharnais: C'est parce qu'il écoute du Slipknot, du Mudvayne... *rires*

    Alexis Woodbury: Tu as l'air plus jeune que les autres aussi.

    Cédric Prévost: Ah oui, bien je ne suis pas le plus jeune c'est ça le pire.

    Alexis Woodbury: C'est qui le plus jeune alors?

    Cédric Prévost: Euh, ah oui je suis le plus jeune.. Mais de pas beaucoup, j'ai 27 ans et tu as eu 28 (Pratrick).

    Martin Desharnais: Ah bien "tabarouette", tu est pas le plus jeune (Patrick).


    MU: Bien c'est ça, mais dans le fond...

    Cédric Prévost: Ah tu veux savoir pourquoi j'ai les cheveux courts? Parce que les cheveux long ça ne me fait pas bien.


    MU: et Alexis: As-tu déjà essayé?

    Cédric Prévost: Les cheveux longs? Mmmh euh semi-longs et je ne trippais (aimais) pas "pentoute" (du tout). Je ne sais pas pourquoi, mais de toute façon dans ma tête de la musique de cheveux longs ça veut pas dire d'avoir les cheveux longs, tu peux avoir l'attitude cheveux longs sans avoir les cheveux longs. C'est comme ça que je vois ça, j'écoute du Slipknot, j'écoute du Mudvayne, du Blind Guardian et du Angra et je "thrash" (suivre le rythme avec la tête) de la tête quand même, c'est juste que ça "flash" moins (donne moins d'effet).


    MU: Pour le style vestimentaire, on remarque aussi que Sonia, Martin et Frederick sont principalement habillés en médiéval sur les photos et que Cédric et Patrick sont plutôt en style décontracté, est-ce que c'est un style que vous portez régulièment, de temps à autre ou seulement pour les spectacles?

    Cédric Prévost: Honnêtement oui, j'essais de ne pas trop m'éloigner de ce que je mets à tout les jours, je ne veux pas me déguiser, ça reste noir, ça reste métal et ça "basic" (de base), mais ne met rien de médiéval parce que je trouve ça ne me fait pas à moi mais que ça fait mieux aux autres.


    MU: Alors pour les trois autres, est-ce que c'est un style que vous portez seulement pour les spectacles et les photos ou ça arrive de temps en temps que vous en portiez?

    Martin Desharnais: C'est sûr que moi, depuis le nombre d'années que je joue à Donjon & Dragons, j'ai toujours aimé le style et j'ai même déjà fait des combats d'épée et des choses du genre avec des cottes de mailles sur moi, alors j'aime bien les vêtements médiévaux, ça me représente pas mal aussi.


    MU: Mais est-ce que tu en portes parfois dans la vie de tout les jours?

    Martin Desharnais: Oui, mais peut-être plus ces temps-ci puisque je travaille tellement que ne peux pas vraiment m'habiller comme ça au travail *rires*. Mais quand j'étudiais en musique et tout ça, je portais beaucoup de chemise lacées.

    Sonia Pineault: Mais non on ne s'habille pas comme ça, c'est plutôt des vêtements de scène.

    Martin Desharnais: À l'école je m'habillait beaucoup comme ça, mais c'est sûr que maintenant ça arrive beaucoup moins. Mais là il y a "médiéval" et "médiéval", je n'ai quand même pas une "full plate" (armure complète) avec une épée *rires*, je me serais fais viré de l'école avec une épée. Genre "je ne ferai pas ton devoir!" (mouvement comme s'il frappait avec l'épée sur le bureau) *rires*


    MU: Tu lui remets sur parchemin aussi.

    *rires*


    MU: Maintenant nous allons nommer un membre à la fois et les autres devront trouver un mot pour décrire celui-ci, allons-y donc avec Martin.

    Sonia Pineault: "Perfection"! *rires*

    Frederick Desroches: "Perfectionniste" oui!

    Martin Desharnais: Et tout ce qui vient avec! *rires*


    MU: Maintenant, Cédric.

    *moment de silence* *rires*

    Sonia Pineault: *rire* On est bouchebés!

    Martin Desharnais: "Caractère"!

    Sonia Pineault: Ouais c'est "caractère"!

    (Frederick voit qu'on arrive à lui)

    Frederick: Moi c'est "cool"... *rires*

    Martin Desharnais: Laisse lui de temps de dire ton nom. *rires*

    Sonia Pineault: Mais oui, Fred c'est "cool"

    Frederick Desroches: C'est pas grave...

    Martin Desharnais: Il n'y a rien qui presse...

    Frederick Desroches: "Il te reste cinq minutes pour finir ça", pfffffff pas grave...

    Martin Desharnais: Cinq minutes plus taxes ça fait euh *rires* 10 minutes?


    MU: Ensuite Sonia.

    Patrick Vir: "Puissance"?

    Martin Desharnais: "Puissance" oui, "racée" aussi.

    Frederick Desroches: "Colorée" aussi.

    Cédric Prévost: Elle sait où elle s'en va en tout cas ça c'est sûr.


    MU: Finalement Patrick.

    *autre silence*

    Patrick Vir: Allez-y les gars! *rires*

    Martin Desharnais: "Clown"! *rires* ou le "calme".

    Cédric Prévost: Mais lui aussi il pourrait avoir le surnom de "cool" comme Fred. Ou encore "relax".

    Martin Desharnais: Y'en a pas de problème!

    Cédric Prévost: Relax Pat!


    MU: Maintenant la dernière question, à savoir quels sont vos projets pour le futur? Nouveaux albums? Séries de spectacles? Tournées mondiales?

    Martin Desharnais: Bien tout d'abord on arrête ça là et on se part un groupe de Hip-Hop. *rires*

    Frederick Desroches: Pour faire de l'argent pour financer le troisième. *rires*

    Martin Desharnais: Donc nous on se fait couper les cheveux et Cédric se les fait pousser pour compenser *rires*, et après ça ce que je n'ai pas dit c'est qu'il va jouer du "woutou woutou" (du "scratch" sur disque vinyl). Non, dans le fond on a commencé à faire notre "tracking" (repérage), envoyer nos choses à tout les sites Internet, les Magazines et les compagnies de disque du monde, on a des pourparlers aussi avec des compagnies pour la distribution.

    Sonia Pineault: C'est ça, on est en négociations présentement alors on va voir, au niveau des spectacles c'est sûr qu'on ne veut pas en faire un à tout les mois, on en fait un aux trois ou quatre mois, mais bien monté, dans des belles salles.


    MU: Ouais un peu comme ce soir.

    Sonia Pineault: Voilà! Et de toute façon ici le marché est restreint, ça nous donnerais quoi de jouer à toutes les semaines ou à tout les mois, il ne faut pas essoufler le groupe tout de suite non plus.

    Martin Desharnais: Quand les gens prennent l'habitude de te voir trop souvent, ils sont comme "bof, je les ai déja vu 20 fois...".


    MU: C'est sûr aussi qu'avec seulement deux albums tu finis par revenir aux même chansons un moment donné.

    Sonia Pineault: Exactement.

    Martin Desharnais: Bien on essait toujours de renouveller un peu dans chaque spectacle, comme maintenant c'est sûr que le nouvel album est un renouveau en soit, comme pour le premier album pour lequel on faisait des spectacles assez espacés, pendant un spectacle on jouait telle chanson et pour l'autre spectacle on enlevait les deux reprises de chanson et on en faisait deux différents, on entrait des nouvelles chansons que les gens n'avaient encore jamais entendu reprises par nous.

    Sonia Pineault: On essait de diversifier, et pour une tournée mondiale, on est pas encore rendus là.


    MU: Oui j'avoue que la question était un peu forte.

    Martin Desharnais: C'est sûr qu'on ne dira pas non aux invitations par contre.

    Sonia Pineault: Les grosses tournées ça ne se fait plus pratiquement, un groupe va partir en tournée peut-être quatre ou cinq semaine.

    Martin Desharnais: Ensuite il revient et repars pour une autre tournée.


    MU: Par curiosité un peu, même si cette question n'est pas sur la liste, vous avez un distributeur ici au Québec et un au Japon, mais en avez-vous un en Europe?

    Sonia Pineault: Au Japon c'est une compagnie de disque qui s'occupe de nous, ils ont acheté une lience, alors ils prennent tes CD, ils les distribuent et s'occupent de la publicité. Au niveau de l'Europe, c'est un distributeur, lui il nous achète les CD et les distribue, mais on doit quand même assurer nous-mêmes une certaine publicité.

    Martin Desharnais: C'est sûr que là-bas on a des pourparlers avec d'autres personnes qui se transformeront surment en licences ou même en contrat de disque, on ne sait pas mais on attend que ça arrive.


    MU: Bon, c'était ma dernière question, alors avez-vous un mot de la fin à nous dire?

    Frederick Desroches: Rock Bridge! *rires*

    Sonia Pineault: Mmmh un mot de la fin?

    Cédric Prévost: Bien j'espère qu'on va se revoir à un autre spectacle ça c'est sûr et certain.

    Sonia Pineault: Ben oui!

    Frederick Desroches: En fait, voir qu'un spectacle comme ce soir s'est retrouvé "sold-out" (guichet fermé), c'est sûr que d'abord c'est encourageant.

    Sonia Pineault: Ouais, Be part of the tale!

    Tout les autres: Be part of the tale!

    Cédric Prévost: C'est LE mot d'ordre.

    MU: C'est le mot de la soirée.

    Cédric Prévost: C'est le mot de la fin. *rires*


    MU: Bon et bien un très gros merci de ma part, un gros merci de la part de Marc Desgagné aussi, administrateur de Power Metal Universe, et tout le "staff" (l'équipe) de Power Metal Universe également, et le spectacle ce soir c'était vraiment "écoeurant"!

    Tous: Bien merci.

    Cédric Prévost: On va se revoir le 27 Novembre.

    MU: Ça c'est sûr et certain!

    Martin Desharnais: Quoi ça t'as écoeuré? *rires*

    MU: Ah non non, "écoeurant" dans le sens positif".

    ----------------------------------------------------------------

    Je voudrais remercier encore une fois toute la gang pour nous avoir accordé un peu de leur temps pour cette entrevue après ce super spectacle. C'était ma première expérience en entrevue avec un groupe et ils m'ont rendus la tâche vraiment agréable. Je vous remercie donc d'avoir répondu à toutes nos questions et sachez que je vais être là sans faute le 27 Novembre prochain pour vous voir à nouveau et vous reparler, vous êtes vraiment sympathiques. Longue vie à Forgotten Tales.
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    Informations
    Forgotten Tales
    Entrevue avec les membres.
    Posté par
    Stéphane Genest
    le 04 septembre 2004
    Traduit par
    Aucun
    Forgotten Tales
    Début: 1999
    Pays: Canada
    Style: Power Metal
    Site Internet: Visiter
    MySpace: Visiter
    La création de Forgotten Tales vient du manager du groupe René Pineault. Au début, il souhaitait rendre hommage aux groupes de power metal européens dans un concert et faire connaître ce...
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