Pictorial Wand est un projet de Rock / Progressif mit sur pieds en 2003 par Mattis Sörum, musicien provenant de la Norvège. A sleeper’s Awakening est le tout premier album composé par ce dernier. Il lui aura fallu 3 longues années pour compléter cet album qui contient 2 disques. Il aura eu besoin de l’aide de plusieurs autres musiciens car dans chaque pièce, nous pouvons entendre des instruments tels que la flûte, le violoncelle et le piano. Ces musiciens ont été appelés pour l’enregistrement de l’album uniquement. Il effectue par contre lui-même les arrangements orchestraux, les guitares et les claviers.
L’album débute par une pièce appelée « Prologue ». Cette première chanson est uniquement composée de flûte et de guitare acoustique. Nous pouvons entendre en arrière plan des cris, des pleurs, des hennissements de chevaux et de la pluie tomber, ce qui nous plonge immédiatement dans une atmosphère bien spécial. « The king and his Land » suit ce Prologue et nous embarque elle aussi dans un autre univers avec ses notes de violoncelle, de flûte et de guitare acoustique. Sur cet album, l’orchestration prend facilement 80% des compositions et nous pouvons voir qu’elles ont été travaillées avec beaucoup d’attention et de soins. La guitare acoustique est toujours très dominante dans chaque pièce. Il n’y a aucun solo bien rythmé avec beaucoup de riffs. La rapidité est aussi pratiquement inexistante. Il y a tout de même un solo très envoutant dans la pièce « The Path of Thorns », ce qui la rend plus intéressante. Le reste du premier album est similaire. « A sleeper’s Awakening » à un concept bien à lui. Il s’agit d’un roi qui, pendant son sommeil, réalise les 7 péchés capitaux. Il se rend compte à quel point il à vécu des choses mauvaises dans sa vie. Le premier cd est beaucoup plus axé sur le style Métal Progressif que le deuxième.
Lorsqu'on rentre dans la deuxième partie (le deuxième disque) l'ambiance est un peu moins Métal. Certains passages dans « Warning not heard » ou encore dans « A Sleeper’s Awakening » sont plus lourds et plus métal. Dans cet album, le concept des paroles est toujours le même qu’au premier. On pourrait s’attendre à une fin « émotive », ou encore une fin énergique, mais il en est autrement. L’album se termine par quelques notes d’orgue et de clavecin, rendant le tout un peu dépressif. Le plus difficile est d’embarquer dans l’univers présenté. Les 2 albums ensemble ont une durée d’environ 2 heures, alors pour ne pas décrocher, on doit embarquer dès le début.
Ceux qui réussiront à embarquer dans l’univers de Mattis Sörum pourront suivre avec lui le sommeil du bon Roi jusqu’à son réveil beaucoup plus agité. Des musiciens excellents, un projet bien préparé, mais 2 albums beaucoup trop longs. Si vous êtes amateurs de ce genre de musique, je considère que c’est un bon album. L’ajout des multiples instruments à cordes et à vents amène beaucoup de diversité à cet opus.