Il s'agit de "King of Fools", le EP qui a vu le jour avant "Hellfire Club". Ce EP contient plusieurs pièces exclusives qui sont assez surprenantes. Pour être franc, plusieurs des pièces sont meilleurs que certaines de l'album. Au fil des années, nous avons vu plusieurs changements survenir dans le cas d'Edguy. Certains critiques le style musical du nouveau matériel du groupe, d'autres l'orientation qu'ils ont. Il faut avouer qu'avec le projet solo de Tobias Sammet, Avantasia, nous pouvons sentir les influences, qui sont très évidentes. Toutefois, je trouve qu'elles sont encore plus évidentes sur le EP.
Tout d'abord, nous avons la pièce titre, "King Of Fools". Il s'agit réellement d'une des chansons très fortes de l'album "Hellfire Club", alors le choix pour le EP a été fort judicieux. L'album semble avoir été surtout rabaissé en raison "Lavatory Love Machine", personnellement je la trouve excellente. "King of Fools" est vraiment une très bonne pièce puissante comme nous ont habitué les allemands. Toutefois, il faut avouer qu'il s'agit d'un contraste totale avec le reste de l'album.
Nous pouvons dire que "New Age Messiah" se situe entre Avantasia et le son d'Edguy conventionnel. Parce qu'il faut dire qu'ils nous ont pas habitué à dire des "fuck" dans le refrain et en plein milieu de la chanson. Peu importe, l'air est entraînant et le refrain encore une fois, très accrocheur. Elle dûre 6 minutes et elle est très intéressante, à l'exception des petits rires et des "fuck".
Avec "The Savage Union", nous revenons un son un peu plus à la Edguy, mais encore une fois, des "fuck" viennent irriter nos oreilles. Ce n'est pas que ça dérange, mais ça fait un peu étrange. La mélodie est encore excellente avec un bon rythme. Nous avons la réelle fusion entre "Mandrake" et "Hellfire Club". Plus on l'écoute, plus ça devient fascinant avec les "fuck".
"Holy Water" qui débute, il faut vite se demander si nous allons entendre les "fuck". Avec un début assez lent, il introduit tranquillement la pièce et nous avons une excellente surprise. Les influences d'Avantasia sont encore une fois frappantes, mais elle aurait pu être facilement sur leur album. Nous n'avons pas un Edguy agressif, mais vraiment à un mélange symphonique. Même si nous sommes loin du résultat d'"Hellfire Club", nous savons que nous n'allons pas voir le Edguy du milieu des années 90, ça ne fait aucun doute.
Finalement, nous arrivons à "Life And Times Of A Bonus Track". Elle est fait de façon humoristique, mais tellement vraie. C'est tout simplement l'histoire d'une chanson bonus (bonus track) qui raconte sa vie. Qu'elle se fait copiée et envoyer d'un océan à l'autre grâce à internet et au gravage d'album, en volant les droits d'auteurs. On sait que les groupes aiment ajouter des pièces pour tenter de vendre plus d'albums et éviter de se faire graver, ou tout simplement pour inciter à acheter. Bref, elle est vraiment drôle et c'est un des coups de coeur de l'album. Elle n'aurait pas sa place sur un album conventionnel, mais sur un EP, c'est tout à fait justifier. Vous allez vous surprendre dans l'autobus à chanter: "I'm a bonus track!"
Malgré le fait qu'ils se sont déchâinés avec le mot "fuck" ou dans le beau refrain "fucking shit" dans la dernière pièce, ça demeure un EP très solide. Nous sommes loin de voir Edguy comme c'était le cas jadis, mais nous avons quand même un bon mélange et quelques pièces sont meilleurs que certaines sur "Hellfire Club". Si vous êtes le moindrement un amateur d'Edguy, vous n'allez pas regretter votre achat, surtout avec des chansons exclusives de la sorte. Ce n'est peut-être pas original, mais c'est certainement très apprécié.