Longtemps considéré comme un groupe "Black Metal" par rapport aux sujets sombres traités dans chacun de ses albums, KING DIAMOND se situe beaucoup plus dans le Métal standard des années '80 mais avec une touche très théâtrale. Toujours à la recherche des concepts des plus originaux, King Diamond lui-même tente de se surpasser chaque fois. L'album The Puppet Master nous amène à Budapest en Hongrie pour y vivre une histoire des plus macabres. Un propriétaire de théâtre de marionnettes y présente des spectacles dans lesquels les personnages, qui pendent au bout des ficelles les contrôlant, semblent bien vivants. C'est à s'y méprendre. Les paroles vous guideront à travers la vérité qui se cache sous ce récit. La musique quant à elle est basée sur les différentes ambiances qui doivent y régner et qui font généralement la grande force de ce groupe.
L'album débute toujours avec une introduction digne de ce nom. Les rideaux vont se lever et la pièce sera bientôt présentée. La pièce "Midnight" nous prépare "The Puppet Master" et l'histoire débute. Il est préférable de connaître et de comprendre les paroles avant de se lancer dans cette écoute car les ambiances présentées sont très à propos et plein d'images peuvent ainsi vous trotter dans la tête. Les compositions sont partagées entre King Diamond lui-même et son compagnon de longue date Andy Larocque. M. Larocque prend beaucoup de place dans les compositions depuis un certain temps et c'est très bien ainsi. Le style s'en trouve plus diversifiée et la grande qualité des deux compositeurs nous assure généralement de bons albums. Les pièces "Magic", "Emerencia", "The Ritual", "No More Me" et "So Sad" en sont de bons exemples. Il est vraiment difficile de trouver un faux pas sur cet album. The Puppet Master est probablement l'un des meilleurs produits de KING DIAMOND jusqu'à ce jour. La grande stabilité des musiciens depuis quelques années en est un élément important. Andy Larocque s'est d'ailleurs fait connaître un peu plus avec sa participation à l'un des albums du groupe DEATH (Individual Thought Patterns, 1993). Chuck Skuldiner en fait d'ailleurs mention comme une grande influence dans sa carrière, un bien beau compliment.
Un DVD est aussi présent dans la version 'Digipak' et King Diamond nous raconte lui-même l'histoire derrière le concept de l'album. C'est un ajout intéressant quoiqu'il est possible que vous arrêtiez le DVD avant la fin de l'histoire. Avec l'arrivée prochaine du prochain album au début de 2007, il pourrait être agréable de vous replonger dans l'écoute des albums de ce groupe. The Puppet Master est l'un des choix que je vous propose fortement, en y ajoutant le grand classique Abigail surtout si votre dernière écoute date un peu.