Il y a des groupes qui font un premier album qui laisse entrevoir d’énormes possibilités pour l’avenir, puis qui se plantent. Galloglass n’en fait pas partie. J’avais été charmé par leur premier album qui laissait entendre un peu de violon derrière une basse très agressive et des guitares incisives. Il manquait seulement l’originalité pour qu’ils puissent sortir leur tête de la masse des groupes de métal mélodique.
Leur second opus, Heavenseeker, va certainement leur permettre de sortir de cette masse et de se faire reconnaître, au moins sur la scène européenne.
Bon, la pochette du cd est immonde, mais on peut pardonner si la musique est bonne, non ? Non mais franchement, comment ont-ils osé mettre ça sur leur pochette, surtout que Nobby a avoué lors d’une interview que s’ils avaient décroché leur contrat avec Limb-Music c’était grâce à la pochette de leur démo !
La première chose que l’on constate est que la musique a évolué vers un style beaucoup plus agressif, mais avec des breaks plus originaux et un violon beaucoup plus présent que sur Legends From Now And Nevermore. Toutefois on reconnaît encore le style si particulier de Galloglass, à savoir un power métal mélodique agrémenté de violon.
L’album commence par Burden Of Grief, dans la continuité de Dragon’s Revenge sur leur premier album. On trouve par la suite des titres plus originaux, comme After Forever qui commence par quelques notes de violon grinçant, violon qui va rester présent tout au long du morceau pour accompagner les terribles riffs de guitares et la voix particulièrement agressive du chanteur. Il y a aussi Banished From Eternity qui sort du lot avec de nouveau une intro au violon et quelques riffs assez thrash lorgnant vers Annihilator (ce qui ne surprend personne puisque les deux guitariste dudit groupe font quelques apparitions sur l’album) ainsi que des chœurs guerriers et quelques autres féminins, très agréables qui apportent une touche originale à l’ensemble. Il y a même une petite voix death qui fait une brève apparition plutôt bienvenue.
Sinon le reste n’est pas très original, mais malgré tout très agréable à écouter ! Il y a un petit je ne sais quoi de magique là-derrière, un quelque chose qui me fait frissonner, qui fait se dresser mes cheveux sur ma tête. Peut-être le violon qui accompagne chaque moment de l’album, discret ou instrument principal, comme la harpe des bardes il sert à nous accompagner dans notre voyage musical moyenâgeux ou folklorique. Peut-être les chœurs, tantôt guerriers (comme le fait Wizard sur Odin, c’est flagrant), tantôt féminins et mélodiques, planants et harmonieux. C’est peut-être aussi ce rythme endiablé qui n’est pas interrompu par une ballade mièvre, celle-ci ne survenant qu’à la toute fin de l’album ; ou encore cette petite touche d’humour où Kai prend cette voix débile sur Banished From Eternity. Enfin, je sais pas, mais c’est bien !
Sinon, la production est tout à fait acceptable pour cet album, chaque instrument se laisse entendre et évolue sous les mains expertes de ces allemands déchaînés.
L’album est beaucoup plus mature que le premier, plus abouti et plus agressif. Le rythme n’est pas cassé, le violon parfaitement intégré donne une superbe touche folklorique, tout va pour le mieux. Très bon album, un des 5 meilleurs de cette année à mon avis !