À la suite de ma critique de l’album "Soundchaser" du groupe allemand de Heavy/Power RAGE, voici celle de l’album qui précède "Soundchaser", c’est-à-dire l'album "Unity". Cet album est sorti en 2002 et se trouve à être le 12e album du groupe de Peter "Peavy" Wagner sur un total de 13, et je parle ici d'albums publiés sous le nom de RAGE. Je sais que c’est un peu inhabituel de remonter la discographie d’un groupe à contre-sens comme je le fais, mais bon je tiens à tous les écouter peu importe l'ordre. C'est seulement mon deuxième album entendu de RAGE, alors il ne m'est toujours pas possible de parfaitement parler du groupe, soyez donc indulgents s'il-vous-plaît.
Assez de blabla sur moi, allons-y donc avec ce pourquoi vous lisez cette critique. Contrairement à "Soundchaser", l’album "Unity" ne semble pas avoir d’histoire précise, alors les paroles et le thème des chansons empruntent pas mal chacune des voies différentes tout en demeurant à la sauce RAGE, c’est-à-dire s’appliquant parfaitement à notre monde. Ne vous inquiétez pas trop, je vais tenter de vanter le moins possible le trio Wagner, Smolski et Terrana comme j’ai eu trop tendance à faire dans l’autre critique. Voyons donc ensemble ce que cet excellent album a dans le ventre.
La première piste, "All I Want", débute avec un grondement de guitare et Terrana qui nous démarre le tout sur un style que je qualifierais de "militaire", il est ensuite rejoint par Smolski et sa guitare qui vient parfaitement accompagner Terrana dans son style militaire, nous laissant une image d’armée de l’enfer qui s’approche lentement. Le rythme militaire fait rapidement place à un bon gros riff de Smolski supporté par Terrana, on perçoit même un gros râle de Wagner à un certain moment. Bref l’intro de cette chanson met vraiment tout en œuvre pour nous aider à plonger dans l’album, et ce, juste dans la 1ère minute. C’est ensuite au tour de Wagner d’entrer en scène, avec sa voix particulière habituelle, mais toujours aussi excellente. Smolski quant à lui nous pars un rythme de guitare qu’il nous est peu commun d’entendre, un genre de pincement des cordes qui donne un son sec, rapide, et excellent. Les paroles traitent de la liberté, du fait que nous devons tous nous unir et le refrain de cette chanson est vraiment accrocheur. Le solo de Smolski est aussi très bon, quoique j'ai déjà vu mieux de sa part, le reste de "All I Want" qui suit n'en demeure pas moins excellent.
La piste suivante, "Insanity", commence avec un "riff" aggressif de Smolski accompagné directement par Terrana. Wagner les rejoint rapidement et comme l'ambiance n'est pas très fort lorsqu'il débute, on peut l'entendre très clairement et constater encore une fois que son travail vocal est sans reproche. Les paroles témoignent de toute les insanités et des mauvaises choses qui nous entourent dans ce monde. On a par la suite droit à un solo digne de Smolski qui défonce vramient, en fait c'est pratiquement lui qui vient sauver la mise dans cette chanson.
L'album enchaîne ensuite sur la chanson "Down", une autre des pièces maîtresses de "Unity" qui mérite pleinement votre attention. Elle débute avec Wagner qui nous lâche un "You're going down" très grave suivi de Terrana et Smolski qui démarrant un rythme lent et vraiment accrocheur qui évolue et accélère à mesure que les secondes avancent. On ré-entend quelques fois le "You're going down" et la chanson débute enfin. Le refrain est vraiment la partie accrocheuse de la chanson selon moi et la paroles traitent du fait que la vie est un cycle et que peu importe ce que l'on fait, on finit toujours par tomber. Les deux parties fortes de la pièce sont le solo de Smolski, oui encore une fois, et la finale qui nous ramène au rythme du début et qui se termine d'une manière assez longue.
On arrive ensuite à "Set This World On Fire" qui est, elle aussi, une bombe. Elle commence très lentement avec Smolski à la guitare sèche et Wagner qui chante, le tout sans aucun rythme et de manière très douce. Gare à vous cependant si vous vous attendez à une chanson lente, parce qu'après 45 secondes Smolski vient vous faire éclater les tympants avec un "riff" accompagné par Terrana et sa batterie. Wagner revient chanter et avant chaque refrain, qui est très bon en passant, nous avons droit à un duo de voix vraiment excellent. Les paroles sont axées sur le thème de l'anarchie et de l'abolition des règles, en fait "Mettre ce monde en feu" veut tout dire. Une fois de plus Smolski et un solo tueur font leur apparition, j'ai vraiment l'impression de me répéter mais bon.
Prochaine piste, "Dies Irae". La pièce débute avec une chorale qui chante "Dies irae venit Dies irae venit " qui est, selon moi et plusieurs autres, vraiment déplaisante, sans vouloir être pessimiste. Cette partie, en latin probablement, est aussi le refrain de la chanson, ce qui n'aide pas vraiment à la cause. Wagner, Terrana et Smolski font certes un excellent travail chacuns de leur côté, mais cette chanson ne m'accroche tout simplement pas. Les paroles parlent des êtres hypnotisés que nous sommes et de la vie d'endormis que l'on mène. Le seul et unique point positif que j'y vois est, encore une fois, le solo de Smolski qui est VRAIMENT fou, je trouve que c'est vraiment dommage d'avoir mis un si bon solo dans une chanson aussi peu accrocheuse.
Heureusement pour sauver la mise, voici "World Of Pain", qui nous fait vite oublier la "pain" ressentie après avoir écouté la piste précédente. Elle débute avec un bruit de résonnance de guitare qui augmente, suivi du "riff" de Smolski et de la batterie, ainsi qu'un "Yeah" de la part de notre ami Peavy. Il débute justement la chanson accompagné par un petit rythme simple et une guitare très discrète, avant d'enchaîner dans le pré-refrain chanté par des voix en duo qui donnent presque des frissons, duo qui chante également le refrain et qui donne les mêmes frissons. Il est à noter que Terrana et Smolski sont aussi frissonants que soit dans le pré-refrain ou le refrain. Les paroles traitent du monde rempli de douleur dans lequel nous vivons, du fait que nous mettons tout sur le dos de Dieu alors que c'est loin d'être son oeuvre. La finale est excellente et Wagner donne un peu le sentiment de pousser le dernier cri du désespoir pour terminer la chanson. Encore et toujours un excellent solo de Smolski, une autre pièce maîtresse bref.
La chanson suivante, "Shadows", n'est pas vraiment une chanson, mais plutôt l'introduction de la pièce suivante. On y entend une mélodie de piano mixée à un son de guitare doux et hamornieux qui s'emboîte directement avec le début de la prochaine piste.
"Living My Dream" est la piste suivante en question. Elle débute avec Smolski version Heavy et aggressif accompagné de Terrana qui ne fait que suivre les coups de guitare de Smolski. Wagner arrive après l'introduction de la chanson, comme à l'habitude, avec un chant différent de l'habitude. En fait toute la sonorité de cette chanson est assez différente de ce que l'on voit d'habitude chez RAGE. C'est un mélange de couplets aggressifs et de refrain beaucoup plus doux, c'est comme s'ils avaient mélangé les deux extrêmes. Les paroles nous disent que sans rêves nous n'avons aucune utilité, que nous devons vivre dans nos rêves et montrer aux autres ce que l'on est. La partie solo est elle aussi assez différente des autres pièces puisqu'on y entend un narrateur pendant un court instant. Smolski prend ensuite le contrôle et nous amène un étrange solo qui n'est pas vraiment digne de lui, quoiqu'il est vrai que ce solo entre parfaitement dans l'atmosphère de la pièce.
"Seven Deadly Sins" est la piste qui suit et elle vient, une fois de plus, ré-animer le RAGE qu'on aime entendre. Smolski et Terrana se défoncent pour l'introduction et Peavy complète avec sa partie vocale par après. La chanson, contrairement à la précédente, garde son ton aggressif pendant toute sa durée et elle amène aussi une sonorité un peu plus Power côté guitare à certains moments. Sans vouloir trop me répéter, nous avons droit à un autre solo tueur et aggressif de Smolski. C'est une autre très bonne piste de l'album et la finale laisse encore une fois le batteur et le guitariste fermer la marche à leur guise.
L'avant-dernière pièce, "You Want It, You'll Get It", est la pièce avec la plus Power que je n'ai jamais entendu de la part de RAGE, jusqu'ici. La guitare du début vient directement appuyer cette affirmation puisqu'elle commence de manière beaucoup plus mélodique qu'aggressive. Les couplets, le refrain, tout nous vient carrément dans une sauce Power brassée par RAGE. Le solo est probablement le solo le plus mélodique, caractérisique du Power, qu'il m'a été adonné d'entendre de la part de Smolski, on y entend même un peu de clavecin qui vient rendre le solo encore plus mélodique. Une autre très grande pièce maîtresse de l'album.
Finalement, la dernière pièce, "Unity", est celle qui a donné son nom à l'album. Elle est instrumentale, dure 7 minutes et débute avec quelquechose de vraiment inhabituel pour du RAGE, c'est-à-dire un moteur de voiture qui met la pédale au plancher pour déboucher sur du Terrana et du Smolski à leur meilleur, le tout agrémenté de piano. En fait, toute la pièce est un excellent mélange de guitare, de batterie et de piano qui nous donne carrément l'impression d'être au plein coeur d'une course automobile. Ce qui est caractéristique dans cette chanson, c'est qu'à un certain moment, la guitare devient lente et répétitive pour laisser place à un Terrana libre qui se laisse tout simplement aller pendant presque 1 minute dans un style libre, mais tout de même bien rythmé. La chanson se clot sur la voiture que l'on entendait au début, qui ralentit et finit par s'arrêter, on entend aussi quelques voix incompréhensibles. C'est en quelque sorte ce qui nous indique que le périple de l'écoute de l'album "Unity" est terminé.
Bon, moi qui m'était promis de ne pas faire une critique aussi longue que celle de "Soundchaser", me voilà avec encore plusieurs gros paragraphes, désolé pour ceux qui n'aiment pas trop lire. "Unity" est l'album par excellence si vous avez déjà entendu et adoré "Soundchaser" ou tout autre album de RAGE ou encore si vous voulez faire la connaissance de ce super groupe. En fait, je place même "Unity" une coche au-dessus de "Soundchaser" dans mon palmarès personnel, même avec ses 2-3 pièces moins bonnes, il demeure excellent puisqu'elles sont très écoutables quand même. RAGE demeure définitivement dans mon top 5 de groupes avec cet album et j'ai bien hâte de voir s'il va y demeurer avec l'ascension décroissante que je fait dans leur discographie. Peter "Peavy" Wagner à la basse et aux vocales? Victor Smolski à la guitare et au clavier? Mike Terrana à la batterie? Jamais un trio de musiciens ne m'aura fait autant d'effet, chapeau les gars. La cote du grand MidnoU: