À la sortie de Fear of the Dark, Bruce ne se sent plus chez lui avec Iron Maiden, il accepte toutefois de faire une tournée… Mauvaise idée, il se fâche et veut abandonner définitivement ses collègues. Steve Harris se trouve alors un peu seul et entâme des auditions pour un chanteur.
Le groupe tient donc un concours pour trouver un nouveau chanteur. Deux personnes attirent l’attention du groupe, Blaze Bayley et Damian Wilson. Damian ayant d’autres projets parallèles et, par conséquent, peu de temps, c’est Blaze qui va obtenir le poste. Tout est donc réglé et la composition d’un nouvel album peut commencer.
La composition, parlons-en. La chose à remarquer, est que, bien que Blaze vienne d’être engagé, il participe à la composition de 5 titres sur 11, ce qui montre que Maiden est et reste un groupe ouvert, et qu’il veut marquer le coup, faire évoluer sa musique.
Maintenant, l’album.
La première chose que l’on remarque en le prenant dans les mains pour le mettre dans le lecteur est l’horrible Eddie en plastique en train de se faire découper en morceaux sur la pochette ; celle-ci est très sombre, aspect qui se retrouvera dans la musique.
L’album s’ouvre par un magistral Sign Of The Cross, pièce commençant par du chant grégorien et explosant ensuite sur une chanson ou Blaze assure des paroles sombres (l’inquisition) et avec une voix plus grave que celle de Bruce. Cette chanson est un vrai petit bijou, les parties de guitare sont magnifiques et bien trouvées, Murray et Gers, duo mythique se battent par des solos pleins de fougue ; Nicko Mac Brain assure le rythme qui change constamment, aidé par Steeve Harris à la basse.
L’ambiance de toutes les pièces est sombre, pesante, les chansons parlent de la guerre en grande partie, de son inutilité, des innocents qui meurent. Ceci donne toutefois naissance à des titres excellents : Sign Of The Cross, Man On The Edge (une puissance incomparable pour un refrain qui à la pêche), Judgment Of Heaven (mid-tempo penchant vers le progressif), The Edge Of Darkness (augmentation progressive de la puissance qui aboutit à la meilleure performance vocale de l’album) et 2 A.M. (ballade de l’album, calme et très bon quoique pas extrêmement original). Les autres ne sont pas mauvais mais ne sont pas non plus excellents, on peut toutefois noter le titre The Unbeliever qui à défaut d’être réussi est très original et change de ce que l’on entend habituellement.
En fait, The X-Factor a été fortement décrié par les fans à sa sortie, ce qui est compréhensible, car Blaze n’a pas le niveau de Bruce et le changement d’ambiance par rapport aux autres albums peut surprendre. Pour ma part, je trouve que Blaze donne son meilleur et a au moins ce mérite. La seule chose que je lui reproche est de trop essayer de chanter comme Bruce, défaut qu’il perdra par la suite.
L’album est donc bon, mais différent, on aime ou pas et moi, j’aime ! Toutefois, j’invite ceux qui ne connaissent pas la période Blaze de Maiden à écouter de préférence Virtual XI qui est plus accessible…