Voilà le troisième album des finlandais de Thunderstone. Pour rappel, ils ont déjà sorti deux albums, le premier étant un clone de Stratovarius et le deuxième du bon speed à tendance mélodique avec une touche personnelle.
Bon, cet album, il faut dire que je l’ai attendu ! La première chose qui frappe c’est l’évolution de la pochette, les autres n’étaient pas terribles, celle-ci se laisse regarder. Une déesse indienne avec plein de couteaux, ça laisse présager une bonne musique… Effectivement l’album démarre bien avec le titre « Tool of the devil » qui est assez mid-tempo mais déjà là avec la marque de fabrique de Thunderstone, c’est-à-dire des refrains inoubliables dès la première écoute !! Pour continuer vient le titre « Without wings » de nouveau avec un refrain sublime que l’on apprend vite à fredonner puis à hurler et son solo de guitare absolument génial que Nino interprète avec une fougue et une habileté à en faire palir plus d’un. Maintenant on arrive à une chanson qui change du style habituel du groupe, « Liquid of the kings ». Pasi (le chanteur) donne à sa voix un côté plus rauque pour chanter des passages plus épiques, on pourrait presque imaginer Dio ou Rob Rock ! De plus dans ce morceau les riffs sont plus agressifs et le résultat est assez agréable à écouter !
Les trois chansons qui suivent sont, à mon goût, assez faiblardes, mis à part quelques petits solos très inspirés du père Nino…
Vient ensuite une chanson que je trouve magnifique : « Another Time » Elle part tout doucement et la puissance croît jusqu’à cette apothéose où Pasi hurle : « don’t wait, don’t wait for another tiiiiiiiiiiiiiiiime !!! ». Sublime.
Ensuite « Feed the fire » et « Weight of the world » sont assez classiques speed mélodique, dans la lignée de Stratovarius avec, ici aussi, le solo dans « Weight of the world » très bien interprété et original.
« Land of innocence » est simplement la meilleure chanson écrite par le groupe à ce jour, les mots me manquent pour dire combien elle est belle ! Tout y est parfait. La petite intro au piano harmonieusement dissonante (ça veut rien dire, mais vous comprenez hein ?) nous amène à la belle voix calme de Pasi qui nous fait virevolter sur des riffs sublimes et des nappes de clavier à couper le souffle. Les chœurs, en grande partie chantés par Pasi s’accordent parfaitement à la mélodie et à cette ambiance mélancolique… Le break au milieu du morceau nous laisse reprendre notre souffle avant les solos (toujours aussi biens !) et quelques lignes vocales restantes, quelques chœurs et la fin de ce chef d’œuvre.
Dès lors, une seule envie : remettre le cd au début !! Et c’est ce qu’il faut faire, car la deuxième, puis la troisième puis la Xième (mettre le nombre de fois où vous l’avez écouté) c’est toujours aussi bon, voire meilleur !
Donc voilà, en gros, avec cet album Tunderstone se détache de l’influence de Stratovarius et prend ses marques en jouant un speed métal avec de forts relents de heavy. Le troisième album est souvant le plus important dans la carrière d’un groupe et ici le pari est gagné, Thunderstone sort vainqueur !
Petite note pour ceux que ça intéresse, la version limitée contient deux autres chansons, un live acoustique de « Spire » (originellement sur The Burning) qui donne un autre point de vue sur la chanson, elle perd en puissance mais gagne en harmonies… L’autre vient de la première démo du groupe, une version première de « Spread my wings » où on entend comme chanteur…Nino ! On comprend alors rapidement que sans Pasi Thunderstone n’aurait jamais signé chez Nuclear Blast (maison de disque très convoitée en Europe) et qu’ils auraient continué à jouer dans leur garage (je rigole, mais Nino ne chante pas très bien). Il y a aussi le vidéoclip de « Tool of the devil » qui est sympathique où on voit le groupe s’amuser et sourire en jouant, agréable…
Voilà, peut-être la note est un peu exagérée, mais cet album reste un de mes coups de cœur ! Allé, je lui mets 9/10 !!