C’est au cours de l’été 2003 qu’une nouvelle inattendue frappe la scène du métal. À la plus grande surprise des amateurs, on apprend que le « MetalGod », Rob Halford, fait son retour avec Judas Priest, 12 ans après son départ. En mars 2005, soit 15 ans depuis le mythique « Painkiller » qui était le dernier album de Judas Priest avec Rob Halford, nous voyons apparaître le nouvel album de la formation : « Angel of Retribution ».
Sur « Angel of Retribution », on retrouve un Rob Halford en très grande forme, sa voix est tout simplement sublime. En général, il opte pour un style plus direct et agressif, sans oublier ses montées dans les aigus qui lui font réputation. Il nous fait part également d’une voix plus mélodique par moment et aussi d'un côté plus émotionnel, comme sur la pièce « Angel ». Notre duo de guitariste, K.K. Downing et Glenn Tipton, est fidèle à lui-même. On nous sert des riffs rapides, lourds et à tendances agressives, mais également d’autres plus lents et émotionnels ou encore de bon gros riffs « heavy » qui sont tout aussi accrocheurs les uns et les autres. Donc, on en a de toutes les sauces pour tous les goûts. Et que dire des solos, ils sont très envoûtants. On remarque la très belle complicité entre les deux guitaristes avec les échanges de solos et les harmonies, le meilleur exemple sur l’album se fait entendre sur la pièce « Hellrider ». La touche « heavy » et agressive de l’album est accentuée par notre bassiste, Ian Hill. Un jeu simple et efficace qui renforce le son de l’album. Ensuite, nous avons Scott Travis à la batterie qui bâti le rythme des pièces qui vont d’un « speed metal », avec le « double-bass drum » à fond, à un style moins rapide et plus lourd. En plus de nous offrir une belle technique à la batterie qui donne beaucoup de « punch » aux pièces.
Un des points forts de l’album et qui fait réputation à Judas Priest depuis le début de leur carrière est la diversité des compositions. Et « Angel of Retribution » ne fait pas exception à la règle. On retrouve des pièces à saveur « heavy/speed metal » comme : « Judas Rising, Deal With the Devil, Demonizer et Hellrider », même que les deux dernières sont plus à tendances « thrash ». On a droit à un hymne « heavy metal » avec « Revolution » et à deux balades : « Angel et Eulogy ». On nous offre également deux pièces « heavy metal » soit : « Worth Fighting For et Wheel of Fire » et à une pièce épique assez spéciale avec « Lochness ». Donc, l’album n’est en aucun cas répétitif et on a jamais l’impression de réécouter la même chanson. Les mélodies sont tout aussi diversifiées, en plus d’être très entraînantes et accrocheuses, elles vous resteront en tête pour plusieurs jours.
Les petits points faibles de l’album viennent des deux balades, « Angel et Eulogy », qui manquent d’originalité et de force pour nous accrocher autant que le reste de l’album. Cependant, elles restent agréables à écouter.
Au niveau de la production, c’est de la grande qualité. Elle rend justice aux merveilleuses compositions et donne toute la force que l’album à besoin.
Donc au final, il en résulte un album qui combine les éléments du bon vieux « heavy metal » avec un son actuel et une production de haut niveau. Mes pièces préférées sont : « Judas Rising, Deal With the Devil, Revolution, Demonizer, Hellrider et Lochness ». Un album que tous les amateurs de Judas Priest et de « heavy/speed metal » doivent possèder dans leur collection. Un grand classique vient de naître!