Après un premier album qui a connu peu de succès, et qui n’a pas satisfait le groupe à cause d’une production plutôt médiocre qui ne rendait pas justice aux compositions, le groupe se reprend en main avec un deuxième album qui va devenir un grand classique du « heavy metal ».
Sur « Sad Wings of Destiny », on retrouve tous les éléments qui vont faire la réputation de Judas Priest. Un Rob Halford au meilleur de sa forme, avec sa voix qui peut monter dans les aigus comme lui seul sait le faire, en plus de mettre beaucoup d’émotions dans sa prestation, donc beaucoup de variété dans les tons de voix. Un des gros points forts de Halford est qu’il prononce très bien ses mots, et on a aucune difficulté à les entendre même quand il chante dans les aigus. Nos deux guitaristes, K.K. Downing et Glenn Tipton nous offrent une grande variété de riffs, parfois mélodiques, parfois plus lourds et parfois lents ou rapides, mais tout aussi accrocheurs les uns que les autres. Les échanges de solos sont tout simplement majestueux et magnifiques. Ian Hill, comme à son habitude, vient compléter le travail des guitaristes avec sa basse en donnant de la profondeur et de la fluidité entre les mélodies et les solos. Il est en quelque sorte celui qui conduit les mélodies de chaque pièces. À la batterie, on retrouve Alan Moore qui impose le rythme des pièces avec son jeu précis, technique et diversifié.
Une des grandes forces de l’album est la diversité des pièces, on retrouve des chansons plus « heavy » et énergiques comme « The Ripper », « Genocide », « Deceiver », « Island of Domination » et « Tyrant ». D’un autre côté, on a des chansons plus lentes avec beaucoup d’émotions, comme le grand classique « Victim of Changes », et la très belle ballade « Dreamer Deceiver ». Et finalement des pièces que je qualifie d’expérimentales, puisqu’on ne peut pas vraiment considérer celles-ci comme du « heavy metal », avec « Prelude » une pièce instrumentale qui sert d’introduction à l’album original (sur la version cd elle est au milieu, ils ont mis les quatre dernières chanson en premier), et la pièce « Epitaph » qui est un sorte de ballade jouée entièrement au piano avec un Halford qui chante avec beaucoup d’émotions et des « back vocal » qui donne un air de musique de « noël ». La production de l’album est très correct dans l’ensemble, aucun point à se niveau va vous empêchez d’écouter ce classique.
L’album s’écoute très bien d’un bout à l’autre, toutes les pièces sont très bonnes, exceptées « Epitaph » qui casse un peu le rythme. Mes pièces préférées sont la multiple tempo « Victim of Changes », la rythmée et sombre « The Ripper », l’énergique « Tyrant » et les « heavy » « Deceiver » et « Genocide ». Je recommande cette album à tous les amateurs de Judas Priest et d’ « heavy metal », ainsi à tous les amateurs de metal qui veulent découvrir un des premiers grands chef d’œuvres du « heavy metal ».