On ne se le cachera pas, 2020 ne passera pas à l'histoire comme étant la plus belle année ever. Cependant, à travers la maladie, le négativisme et le cynisme, on sait encore davantage apprécier les rares éléments positifs qui ponctuent malgré tout nos vies. Hé bien pour les amateurs de melodeath, en voilà un, élément positif: Mors Principium Est sort un nouvel album. Yay!

Le septième opus de la formation finlandaise (du duo, en fait) s'intitule bien simplement... Seven. D'emblée, ceux qui connaissent bien Mors Principium Est n'auront aucune surprise avec ce nouvel album; la formule gagnante demeure, et c'est parfait ainsi! Pour les non-initiés, Mors Principium Est roule sa bosse depuis maintenant une vingtaine d'années et bien qu'ils soient dans l'ombre de formations melodeath un peu plus en lumière comme Insomnium ou Omnium Gatherum, leur place dans le style est bien ancrée. Mors Principium Est offre un heavy metal agressif, sans retenue et aux riffs accrocheurs qui assureront un p'tit mal de cou à la première écoute, et aux trois mille écoutes suivantes. Seven débute d'ailleurs sur les chapeaux de roue avec A Day For Redemption, qui fera lever le poing au ciel même du plus résistant des métalleux avec son rythme frénétique et la mélodie caractéristique que l'on connaît du groupe. Il en sera de même pour plusieurs pièces subséquentes (Lost in a Starless Aeon et March to War, par exemple, cette dernière frôlant le thrash metal par moments). La voix puissante de Ville Viljano et le génie créatif du guitariste Andy Gillion demeurent des atouts de taille, donnant le ton aux pièces de Seven dont l'intensité ne descend que très rarement. À partir de Reverence, la sixième pièce de l'album, les morceaux deviennent gorgés d'émotions, intenses au possible, culminant avec Master of the Dead, une des meilleures pièces de la discographie du groupe et qui n'est pas sans rappeler la sonorité légendaire de Dark Tranquillity. Les amateurs de ces derniers se régaleront d'ailleurs de la musique proposée par Mors Principium Est. At The Shores of Silver Sand nous présente en fin de parcours une formation scandinave plus posée, avec un passage plus relax qui ne sera que momentané, mais qui permettra au moins à l'auditeur de souffler un brin avant la pièce finale My Home, My Grave, qui fera exploser vos haut-parleurs (prudence!).

S'il y a une chose que l'on peut reprocher à Mors Principium Est sur Seven, c'est que l'on se retrouve essentiellement avec more of the same; pour l'auteur de ces lignes, cela convient parfaitement, mais d'autres pourraient y trouver un irritant. Cela dit, tel que mentionné d'entrée de jeu, si on peut trouver un peu de positif dans cette année de misère, Mors Principium Est répond présent et nous gâte encore une fois avec une solide dose de melodeath dont plusieurs d'entre nous avaient bien besoin!

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