Au cours du mois d'août 2019, le groupe power metal suédois Hammerfall a lancé son 11e album nommé "Dominion" via Napalm Records. Nous pourrions séparer leur carrière en deux temps. En débutant leur aventure avec "Glory to The Brave", "Legacy of Kings" et "Regenade", la troupe de Joacim Cans et de Oscar Dronjak avait mis la barre assez haute et ils ont su influencer de très nombreuses formations à la fin des années 90 et au début des années 2000. En 2005, j'avais énormément apprécié "Chapter V: Unbent, Unbowed, Unbroken". Par la suite, j'ai perdu un petit peu leur trace. Hammerfall nous offrait quelques bons titres ici et là, mais il manquait réellement un petit quelque chose. Avec l'album "Infected" en 2011, il était devenu évidemment qu'il se cherchait et lors des entrevues, il disait clairement vouloir se distancer du power metal. On connait la suite, l'album n'a pas eu le succès escompté et il est finalement revenu progressivement au style qui les a mis sur la carte. C'est avec une nouvelle énergie et un désire de retour aux sources qu'il nous propose "Dominion".
Dès les premières chansons, "Never Forgive, Never Forget" et "Dominion", nous retrouvons rapidement les influences et les petits ajouts qui ont fait leur popularité. Bien que la pièce-titre ressemble davantage à leur approche heavy metal qu'il a tenté de faire sur certains disques, on y retrouve les petits choeurs épiques qui viennent soutenir cette nouvelle composition. Avec seulement deux membres originaux, il était intéressant de voir ce que cet élément apporterait à ce "retour aux sources". Que ce soit sur "Testify", "One Agasint The World", nous retrouvons effectivement ce petit élément plus ancien dans leur sonorité. Hammerfall a souvent utilisé le mid-tempo sur ses compositions pour ajouter plus de profondeur à ses mélodies. À ce niveau, le tout est bien réalisé. Il ne semble pas trop forcer les choses et les membres semblent surtout vouloir revenir à la base. Des petits solos à la guitare en misant sur des refrains accrocheurs. De plus, on ne se le cachera pas, il aime aussi puiser dans ses influences rock et sur "(We Make) Sweden Rock", on peut le constater assez finalement.
Après la balade "Second To One", le groupe décide de ressortir la double-caisse, qui a été tout de même assez discrète depuis le début de l'album avec la pièce "Scars of a Generation". Sur celle-ci, on entend enfin le bon vieux Hammerfall. C'est rapide et énergique, nous avons même l'impression de retrouver dans leur musique le côté plus "guerrier" des premiers opus. Malheureusement, le reste de l'album continue sur la lancée de la première moitié. On alterne entre le mid-tempo, le pure heavy metal et les souvenirs power metal, mais il manque clairement de moments marquants. On apprécie les chansons, mais sont-elles réellement mémorables ? Pendant une certaine période, Hammerfall se cherchait et ce coup-ci, il semble surtout tenter de faire plaisir à tout le monde. Cependant, "Chain of Command" ressort du lot avec la présence d'excellents moments à la guitare et d'une mélodie soutenue et entraînante.
Dans l'ensemble, je ne crois pas qu'on peut parler vraiment d'un retour aux sources, mais Hammerfall est sur le bon chemin. Leur histoire me fait penser à celle de Sonata Arctica. Ils ont connu de grosses années de gloire, mais ils ont voulu tenter autre chose et ça n'a pas totalement marché. Bref, ils essaient maintenant de combiner tout ce qu'ils aiment et ce n'est pas toujours facile. Je vous suggère d'écouter "Dominion", "Testify", "Bloodline" et "Chain of Command".
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