Au cours des dernières années, les fans de metal n'ont pas toujours été tendre à l'endroit de ce groupe originaire de Göteborg en Suède. S'il y a une chose que l'on peut dire à propos de In Flames, que nous soyons d'accord ou pas, nous devons avouer qu'il a souvent tenté de faire évoluer leur sonorité et leurs influences. In Flames a tellement été marquant pour son apport à la scène death metal mélodique dans les années 90 que certains fans n'accepteront jamais ces changements. D'ailleurs, dès la sortie de "Come Clarity" en 2006, je me souviens que les critiques ont été très virulentes envers eux. Pourtant, ce n'était que le début de cette lente transition. Le 1er mars 2019, c'est le moment de nous présenter leur 13e album nommé "I, the Mask" via Nuclear Blast. Il compte dans ses rangs deux nouveaux membres; le bassiste Bryce Paul Newman et le batteur Tanner Wayne. Ces derniers ont remplacé les membres de longue date Peter Iwers et Daniel Svensson.
À quoi s'attendre sur ce nouvel album ? Nous pouvons vous le confirmer immédiatement, ce n'est aucunement un retour aux sources comme certaines formations metal l'ont fait au cours des dernières années. Vous le remarquerez rapidement avec "Follow", qui est majoritairement une ballade/mid/up-tempo. Cette recette est aussi omniprésente sur "All The Pain" et "Stay With Me".
Sur la majorité des titres, il y a un certain mélange entre le côté plus rock de "Battles" et la facette plus heavy de "Come Clarity". Vous allez retrouver cette petite combinaison très souvent, alors si vous n'avez pas aimé les deux albums... vous partirez de très loin lors de l'écoute de l'album. L'agressivité est moins présente et il mise surtout sur quelques passages plus intenses à la voix. Vous savez, quelques influences tirées du death mélodique qui sont encore exploitées ici et là, mais sans toute la fougue du temps.
Sur la pièce-titre "I, The Mask", le début est rapide et vraiment accrocheur. Avec "Voices", les deux chansons me rappellent beaucoup ce que j'ai apprécié sur "Come Clarity", tout en possédant un petit aspect rock plus friendly et catchy. De son côté, "(This is Our) House" commence avec plusieurs voix qui s'unissent et son rythme et ses influences donnent un résultat accrocheur qui nous reste en tête, mais qui reste dans le rock que vous pouvez entendre à la radio. Nous sommes bien loin du metal. Elle sera sans aucun doute utilisée pour un futur vidéoclip, puisqu'elle s'y prête parfaitement.
De plus, vous pourrez entendre un style de chant pratiquement "robotique" à certains endroits et on s'aperçoit que le groupe a tout de même tenté des expérimentations intéressantes. Est-ce que c'est suffisant ? Le disque demandera plusieurs écoutes pour quelques personnes et on tombe souvent dans le rock catchy, puisqu'il se distance une fois pour toute de ses bases metal. Sur cette sortie, il est ajouté à leur sonorité rock pour soutenir l'intensité, mais le style n'a pas toute la gloire de leurs belles années. Par exemple, il y a quelques moments agréables aux guitares, mais je ne crois pas que vous trouverez beaucoup de moments réellement mémorables. Et c'est sans aucun le principal problème de l'album, il risque d'avoir de la difficulté à survivre bien longtemps. Toutefois, je l'apprécie beaucoup plus que les dernières sorties et même s'il y en a moins que la moyenne, je sais déjà que j'aurai du plaisir à réécouter quelques titres. Bref, il ne va partir dans le néant d'une playlist Spotify ou dans le fond de votre garde-robe après une semaine, mais vous allez probablement l'oublier lors de votre classement à fin de l'année 2019.
Dans l'ensemble, je vous recommande une écoute si vous avez apprécié les albums lancés dans les 13 dernières années. Cependant, si vous espériez un retour au death metal mélodique, vous devez en rester loin, puisque vous allez vous faire du mal inutilement. In Flames est rendu ailleurs et il faut savoir l'apprécier pour ce qu'il est ou tout simplement passé son chemin.
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