Deux ans ont passé depuis la sortie de « Symphony Enchanted Lands » de Rhapsody. Le groupe s’est imposé dès le départ comme les pionniers du Power Metal Symphonique, bien sûr, Luca Turilli, le guitariste, s’amuse à trouver des nouveaux genres à sa musique en l’appelant le « Hollywood Metal » ou « Score film metal », car il dit que sa musique ressemble à celle utilisée dans les films. Bon. Laisse-le se compliquer la vie s’il le désire et restons simple voulez-vous. Lorsque j’ai vu sur les étagères du magasin, cette édition limitée de Rhapsody, je l’ai acheté immédiatement. Il faut dire que ce gros livre de plus de 60 pages en couleurs, aux pages lustrées, est impressionnant. Et ce qui m’est passé par la tête, Rhapsody a vraiment du budget pour se payer un truc pareil! Nul doute que ce groupe Italien s’impose sur la scène métal.
Il nous revienne encore avec un album de Power Metal Symphonique mais qui est beaucoup plus similaire au premier « Legendary Tales » que le mélodique « Symphony of Enchanted Lands ». Il est direct et efficace. On y retrouve tous les clichés du style et les points forts du groupe, c'est-à-dire les fameux refrains majestueux dans une musique sans répit avec des solos enflammés. La guitare est davantage présente et les orchestrations symphoniques sont ramenés un peu plus vers l’arrière. Le clavier de style clavecin prime aussi. Il est à noter que cette fois-ci, le groupe Rhapsody n’a pas eu recours à un véritable orchestre mais a utilisé plus des samplings (séquenceurs) pour cet album. Peu importe, le résultat est fort intéressant. On commence à ressentir l’arrivée des compresseurs dans le son, ce qui nous fait perdre un peu le jeu de la basse avec les bassdrums du drums. Et en parlant d’arrivée, que dire du nouveau drummeur de la formation : Alex Holzwarth. C’est une véritable machine. D’ailleurs, sans en enlever à M. Holzwarth, je commence à croire que c’est un drum électronique qu’il a utilisé pour l’enregistrement de l’album. C’est trop précis à cette rapidité, même pour un musicien expérimenté. Anyway, nous sommes dans l’ère des “triggers” de drums. Donc, tout est possible.
Que dirais-je de plus sur cet album sans me répéter de ce que j’ai dit auparavant sur Rhapsody ? Les influences baroques et classiques transpirent tout le long de cet album qui est une bonne suite aux albums précédents. Cependant, on commence à ressentir un peu de répétition dans la musique, des riffs et arrangements qui sont très similaires aux albums prédécesseurs. Au niveau des paroles, le groupe Italien continue son épopée au monde d’Algalord au plaisir des fans. Force de me l’avouer, je n’ai jamais été un fervent de paroles dans la musique, quelle que ce soit. Donc, cela ne me laisse ni chaud, ni froid. Cependant, je dois dire que les paroles sont très limitatifs. Ce sont souvent les mêmes qualificatifs qui reviennent.
Malgré que les chansons soient bonnes en général, il y a une petite baisse de mon intérêt. Oui, je suis d’accord pour que les groupes puissent réutiliser la recette de leur succès mais parfois, de nouvelles variations ou avenues musicales permettent au groupe d’éviter de sombrer dans la répétition. Toutefois, « Dawn of Victory » est un excellent album qui se démarque au-delà de la moyenne de ce qui se fait sur le marché. À mon avis, cet album contient la meilleure chanson à vie de Rhapsody : « Holy Thunderforce ». Mes chansons préférées, pas mal toutes mais je dois souligner que « Bloody Rage of Titans » avec son refrain un peu bizzaroide est la moins bonne pièce de cet album. Quoiqu’il y a tout de même des passages intéressants. J’aime beaucoup l’instrumental « Trolls in the Dark » avec ses passages au beat de Polka. Héhéhé! Je conseille cet album aux fans de Power Metal sans le moindre doute.