Le death metal est sans aucun doute l’un des sous-genres les plus populeux. D’un certain sens, c’est un style assez facile d’accès pour tous les groupes et d’un autre, c’est une catégorisation des plus vastes. Mais comme dans tous les styles, certains groupes sont plus pionniers que d’autres et reviennent souvent. C’est entre autres le cas de Jungle Rot, formation américaine pionnière du style mentionné ci-haut œuvrant depuis maintenant 26 ans. Leur dernier album intitulé Order Shall Prevail était paru il y a déjà près de trois ans; ils nous arrivent avec une nouveauté assez rafraîchissante.
Jungle Rot sont reconnus pour la lourdeur parfois assez impressionnante de leur musique. Leur style de composition a su se définir et se démarquer au cours des années et le découpage de leurs pièces est assez standard, mais la notion de renouvellement ne leur est pas totalement inconnue. Cette fois-ci, c’est davantage sur l’aspect mélodique que le travail a été effectué. Non, leur lourdeur légendaire n’est pas complètement estompée. Oui, je me suis pris à headbanger délibérément. Mais les gars du groupe ont voulu travailler sur leur capacité à offrir un côté plus mélodique cette fois-ci. Du moins, c’est l’impression que cet opus me donne en comparaison avec le précédent.
Mais, cette capacité qui tente d’être élaborée finit par tourner un peu en rond. Après les six premières pièces, j’avais l’impression d’avoir tout entendu : les mêmes procédés compositionnels reviennent souvent, créant une légère redondance dans les pièces. Ce problème est tamisé par l’alternance de pièces plus mélodiques avec des pièces axées sur la lourdeur. D’ailleurs, la première pièce m’a offert la surprise de l'un des breakdowns les plus légers au niveau de la production, et je n’ai vraiment pas détesté cela. C’est en fait un aspect rafraîchissant qu’amène la production impeccable de cet opus, et ce n’est vraiment pas mauvais. La quantité phénoménale de puissance et de pilosité dégagée par ce disque du diable nécessite une canalisation.
J’aimerais aussi faire une mention spéciale aux pochettes d’albums de ce groupe qui sont incroyables depuis quelques années, dont cet album en particulier. Depuis Kill On Command, paru en 2011, le groupe fait affaire avec Victory Records, et le style de leurs artworks a littéralement explosé. Et selon les dires de Geoff Bub, nous n’en avons pas fini avec leur musique.
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