Rares sont les groupes un minimum connus qui proviennent des Pays-Bas. Bien entendu, en venant de cette contrée lointaine, Heidevolk sont obligés de jouer du folk metal. Leur nouvel album, Vuur Van Verzet, était l’un des albums les plus anticipés du commencement de l’année 2018. Sorti le 12 janvier dernier, cet opus fait suite presque trois ans plus tard à Velua, qui n’avait pas particulièrement été apprécié par la critique si l’on peut dire ainsi.
Ce qu’on reprochait le plus à Velua en 2015, c’était le manque de diversité dans la musique. On croyait n’entendre qu’une seule pièce en boucle. Mais malheureusement, c’est un peu la même situation qui se produit aujourd’hui sur Vuur Van Verzet. Bien qu’il débute en véritable coup de canon, l’album au complet tourne autour d’une quantité phénoménale de riffs : peut-être un ou deux. On nous donne dès le départ l’impression de poursuivre une quête en créant une suite logique entre les deux premiers titres, Ontwaakt et A Wolf in my Heart, mais semble-t-il que cette quête est déjà accomplie après les 7 premières minutes de l’album. Comme baume, Heidevolk ont ajouté entre ces (ou devrais-je dire ce) riffs quelques intermèdes aux sonorités plus folklorique. Je pense par exemple à la 4e pièce de l’album, Yngwaz’ Zonen, où l’on peut entendre une instrumentation extrêmement appauvrie constituée de voix et d’un tambour rappelant une sonorité plus tribale antique.
Cet album est produit d’une manière un peu douteuse. En fait, le vocaliste principal actuel de la formation, Lars Vogel, utilise littéralement le même style que Heri Joensen de Týr. Toutefois, à cause du timbre de leur voix, ils ont besoin d’être auditivement parlant au même niveau que les autres instruments du groupe. Heidevolk n’ont pas tout à fait suivi cette règle et ont poussé leur chanteur complètement en avant du reste du groupe, créant une impression un peu malaisante de se faire chanter l’album par le chanteur pendant que l’album joue dans notre salon.
Mais, comme prix de consolation, Heidevolk ont su amener cette année une dimension épique pratiquement incomparable à leur album, du moins sur certaines de leurs pièces. Le clavier est composé parfaitement pour bien la faire sentir et le reste du groupe réussit à lui laisser suffisamment de place pour que l’ensemble sonne très bien.
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