Le thrash metal est sans aucun doute l’un des sous-genres de métal les plus populaires au monde. La preuve : les américains connaissent un regroupement des quatre « meilleurs » groupes de ce style (le fameux Big 4) : Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax. Mais en Allemagne, ce genre de musique est également très populaire et prend des allures un peu différentes. Tankard fait partie avec Sodom, Destruction et Kreator de l’équivalent allemand du Big 4 : le Teutonic 4. C’est trois ans après leur dernier album R.I.B. qu’ils nous présentent une toute nouvelle œuvre : One Foot in the Grave.
C’est sur des riffs très solides que sont bâties les pièces de cet opus. Visant des valeurs sûres du thrash en découpant leurs pièces de quelques motifs très carrés et bourrés de notes, ils se sont assurés de rejoindre les fans thrash heads dévoreurs de Slayer les plus communs. Cependant, cette recette magique cause un léger problème, c’est-à-dire un manque d’originalité flagrant. En fait, c’est simple; toutes les pièces présentes sur l’album se découpent ainsi : une introduction suivie de deux riffs qui s’alternent trois ou quatre fois chacun jusqu’au solo de guitare qui laissera ensuite revenir les deux riffs initiaux. Bien sûr, tous les groupes de thrash font ça, mais plusieurs s’en sont sortis. Pensons simplement à Metallica sur One ou à Kreator sur… presque l’entièreté de leur discographie. Tankard ont tout de même réussi à user de riffs relativement riches desquels ils pouvaient retirer beaucoup afin de leur appliquer les quelques modifications nécessaires.
Le premier aspect à m’avoir frappé sur cet opus, c’est le son de basse qui était très présent en plus de posséder une sonorité assez satisfaisante pour les oreilles. Généralement, dans le thrash metal, la basse est le dernier instrument auquel l’auditeur porte attention. C’est ce qu’ont voulu changer la formation allemande un peu maladroitement certes, mais d’une manière acceptable. En fait, le seul problème, c’est que la basse ne joue littéralement aucune mélodie de lead, ni même aucune ligne dont l’intérêt serait proportionnel à la place de l’instrument dans le mix. Il faut se l’avouer, le vocal d’Andreas Geremia, alias Gerre est très similaire à celui de Bobby Ellsworth d’Overkill. L’un manque un peu plus de punch que l’autre cependant, à vous de décider lequel.
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