Après quelques années, le groupe metal montréalais Burning The Oppressor est de retour plus fort que jamais. L'album "Bloodshed" est leur troisième, mais le premier avec le chanteur Kevin Bordello et le guitariste David Bérard. Personnellement, j'avais apprécié leur première sortie très "in your face" en 2012. En 2014, c'était au tour de l'album "Verbal Agressor" de voir le jour. Bref, trois ans nous séparent de cette offrande, sans oublier les changements au niveau des membres. Il est difficile de croire que ceci n'aura pas un impact sur le son du groupe et ses influences.
Personnellement, je dois avouer que j'apprécie beaucoup des introductions comme "Guilty". Ces petits moments narratifs/parlés, qui servent à préparer le terrain avant de foncer en plein visage avec des riffs puissants et accrocheurs, lorsque c'est bien réalisé, ça peut apporter un petit quelque chose supplémentaire. C'est devenu "moins vendeur" de nos jours, puisque plusieurs achètent des chansons à l'unité, mais cet élément aura toujours sa place dans le metal. Sur "Sinners", Burning The Oppressor semble tout simplement présenter sa nouvelle identité death mélodique/thrash/groove metal. De l'intensité, de bons "riffs", de la rapidité et une fougue qui va demeurer tout au long de l'album.
Nous devons vraiment nous arrêter sur la production de "Bloodshed", qui est l'un des éléments principaux de cette nouvelle offrande. Parfois, elle ne rend pas justice aux pièces, mais c'est tout le contraire dans ce cas-ci. Vous allez le remarquer rapidement sur un titre tel que "Voices". Les guitaristes JF Roy et David Bérard ont fait un travail tout simplement exceptionnel. Le mélange entre les mélodies et l'agressivité est à point dans un style qui nous fait penser à DevilDriver. Dès les premières notes de "Rise Up", on sait déjà que ce sera du sérieux. Comment ignorer ces "riffs" qui sont rapidement soutenus par le chant dévastateur de Bordello ?
D'un autre côté, "Heartquake" semble combiner une approche plus près des deux premières sorties, tout en nous offrant une touche moderne. Visiblement, leur influence core prend moins de place et l'aspect plutôt death mélodique/thrash/groove metal s'impose grandement.
En général, vous allez apprécié "Bloodshed", j'en suis convaincu. Les membres ont su trouvé le bon équilibre entre leurs diverses influences et c'est réellement accrocheur du début jusqu'à la fin. En ce début de 2017, c'est sans aucun doute l'une des belles surprises au Québec. Ce n'est qu'une question de temps avant que le groupe nous quitte pour voyager aux États-Unis. Du matériel aussi solide doit absolument se faire découvrir à l'extérieur du Québec. Burning The Oppressor a évolué énormément et nous pouvons en bénéficier sur ce nouveau disque !
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