Une fois de plus, la ville de Québec met une roche additionnelle de son bord de la balance en offrant une autre production de métal noir de qualité indéniable. Avec
Le sacrifice d'Ymir, qui se veut le troisième album de
Valknacht, le groupe nous entraine vers une
longue balade qui proposera des sentiers ardus. De longues chansons, toutes très riches musicalement, meublent cet album de près d’une heure d’un métal noirci païen excessivement vicieux qui te prend à la gorge pour ne jamais lâcher prise.
Vigoureuses et froides, les chansons de
Valknacht laissent la place aux guitares qui se forgent une place en avant plan, bien accompagnées par une voix éraillée, et même fulminante par bouts, qui porte bien l’attaque en plus de percussions d’usage qui peuvent même atteindre des vitesses inouïes. La mesure est bien suivie par la basse qui roule de façon vorace, n’ayant pas un poste restreint, elle demeure bien grasse question d’ajouter une couenne de lard autour de l’os ! Après l’introduction du nom de
Normandnorum Ira, on se rend compte que le groupe s’impose de façon farouche avec
Bataille de Maldon qui, malgré une entrée en matière plutôt balourde, nous annonce que le champ de bataille ne laissera pas place à des galipettes !
Le périple offert par
Valknacht prend place dans un environnement froid et tranchant, le tout bien appuyé par les compostions du groupe qui n’offrent aucune parcelle de soleil, que la froide grisaille qui se retrouve fortement appuyé sur la pièce titre malgré les instant joviaux offerts par la flute, et c’est le même scénario sur
De murmures et de givre. Pratiquement perçue comme chanson à boire, étant donné l’apparition de l’accordéon, la chanson
Que le sang constelle mes mains te permet de lever ton verre en ouverture mais ce dernier devra être consommé en entier étant donné que la valse prend une certaine vigueur par la suite. Les ajouts de sonorités de flutes, de voix féminines et de guitare acoustique dans les arrangements des pièces apportent un accompagnement judicieux, surtout sur une chanson comme
Sur les ruines de Rome.
Fier des produits métalliques du Québec, j’étais, je le suis et risque de l’être encore grâce à des groupes aussi invulnérable et à la sonorité massive et qui ne se gêne pas pour offrir un produit métalloïde tout en français !
Je lève ma
Cuivrée au Thé de la
Barberie à
Valknacht… tabarnak !
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