Tu risques de faire un méchant saut en écoutant du
Windhand. De un, c’est plutôt excellent et de deux, c’est une fille qui chante ! Mais elle ne sonne pas comme une cantatrice à la
Nightwish,
une fille fâchée comme
In this Moment ou comme une punkette qui tente d’émuler
Joan Jett. Non, car
Dorthia Cottrell chante plus comme un nuage de substances illicites, une voix vaporeuse qui te fait croire que c’est noël à chaque heure étant donné que c’est fumeux, énigmatique voire nébuleux.
Avec cet atout dans leur manche, ce groupe épate d’emblée. Avec une sonorité plutôt apocalyptique,
doom avec les effluves
stoner, c’est donc avec ta zigoune au coin du bec et ta p’tite tiède entre les deux cuisses que tu te dois d’accueillir le groupe. Floue et flottante, la musique du groupe est très axée sur le
fuzz comme sur
Woodbine qui semble avoir la même distorsion que sur les albums de
Type O Negative. En usant d’une guitare sèche,
Evergreen casse la dynamique qui était présente depuis le début, question de dérouter l’auditeur.
Ensuite, la tornade de
fuzz reprend de plus belle sur
Cassock qui, pendant près de 15 minutes, use de tous les charmes possible pour nous convaincre de continuer l’écoute de l’album. Que ce soit le solo magistral ou les changements au niveau harmonique comme si un nouveau trou venait de s’ouvrir en enfer, chaque élément semble à sa place dans la musique du groupe.
La dernière pièce du groupe sur l’album est plutôt abondante avec son chronomètre de 30 minutes. Coulée dans le même moule que la précédente,
Boleskine est elle aussi prophétique dans sa livraison sonique car nous pouvons ressentir que l’effroyable descente en enfer ne s’arrête pas mais plutôt, se poursuit à un rythme plutôt… alangui.
Pour tes hochements de tête, c’est parfait !