La
Pabst Blue Ribbon demeure la pire bière à ingurgiter. Avec son arrière-goût rappelant la cenne noire (oui, je m’en mettais dans bouche vers 3 ou 4 ans… et je me souviens de ce goût infect) ce breuvage prisé par les Américains et autres
hipsters semble faire le délice des membres de la formation
Red Fang qui ne cesse de s’afficher avec des récipients à l’effigie de la célèbre marque en plus d’en apercevoir dans leurs clips, tous très hilarants.
Pour leur 3
e album, le groupe nous démontre qu’ils carburent encore grâce à cet élixir car
Whales and Leeches possède lui aussi, la même hargne rock de ses prédécesseurs mais peut se vanter d’être plus mature. Ce terme peut paraitre horrifiant pour plusieurs mais ici, cette appellation n’est aucunement rébarbative. En effet, ce disque transpire le travail ardu, la recherche musicale, le temps passé sur la route et l’expérience.
Variées, les chansons charment. Moins impétueux que
Murder the Mountains, ce disque est plus recherché musicalement avec de nombreuses variances musicales, tout en gardant l’accent sur les rythmiques coriaces.
Blood Like Cream place la barre très haute. Très furtive comme chanson rock, son refrain demeure dominant nous laissant en pleine soumission face à cette pièce.
Crows in Swine a plus de couilles que les pièces précédentes avec sa chaleur à la
Mastodon car
Red Fang, comme une pieuvre bien membrée, possède plusieurs tentacules musicales, les preuves étant
Behind The Light avec ses textures
punk rock,
This Animal aux cadences rock très sales, la semi-psychédélique
Failure et finalement
No Hope qui se veut bien
sludgée.
Une collaboration plutôt intéressante se retrouve sur ce disque avec
Dawn Rising où
Mike Scheidt de
Yob prête ses cordes vocales plutôt chaleureuses pour un parcours lourd, très anéantissant où l’esprit de
Sabbath survole la piste à la recherche du nectar bon marché qu’est la
Pabst…
Si l’évolution de ce groupe de l’Orégon t’interpelle, cet album tombera à pic dans ta palette de couleurs car sans être révolutionnaire,
Whales and Leeches est aussi enivrant qu’une douzaine de
Pabst quand la soif t’accroche et n’ayant plus rien à te mettre dans le gosier !