Oui, une autre galette pour
Kataklysm. Il est difficile de garder le compte de façon précise, surtout s’il faut inclure le travail fait avec
ExDeo en plus. Je ne tiens plus le compte dans ma tête, pour pouvoir suivre le décompte officiel des albums, je dois vraiment aller vérifier des sources fiables qui me confirment que
Waiting For The End To Come est l’album numéro 11. C’est un peu normal étant donné que le groupe a fêté son 20
e anniversaire en 2012 mais quand on y repense, il est extrêmement rare qu’un groupe de métal extrême ait pu sortir 11 albums qui sont toujours d’une qualité exquise.
Ce disque nous remet sur une piste déjà bien occupée par le groupe, ce qui se résume à un death métal brutal mais avec une dose mélodique aucunement négligeable étant donné que
Kataklysm, malgré une force de frappe évidente et puissante, réussi encore à créer des chansons qui possèdent une contenance racoleuse. Une fois de plus, nous pouvons entendre l’évolution du groupe qui étend ses tentacules de façon encore plus vive vu que les chansons de l’album sont beaucoup plus directes, précises et catégoriques que sur les dernières productions. Ce n’est pas que le groupe se lance dans l’extrémisme hasardé qui flirte avec l’imprudence musicale, c’est plutôt que les pièces ne prennent pas de détours : C’est rigoureux. Point.
Le groupe a laissé entendre quelques bribes ici et là comme la chanson
Like Animals qui, justement, regroupe bien les idées générales que l’on retrouve tout au long de l’album. Tel un pêcheur expérimenté qui ne connait que les meilleurs
spots de pêche,
Jean-François Dagenais puise encore dans un lac inépuisable où l’on ne retrouve que des
riffs monumentaux, stimulants et revigorants comme ceux que l’on retrouve sur
Dead & Buried et
If I Was God - I'd Burn It All. Petite subtilité par contre, un riff plutôt saccadé qui peut même te remémorer la sonorité d’un groupe comme
Slipknot, sur
Under Lawless Skies qui demeure la chanson la plus apaisante de l’album malgré son hyperactivité évidente. La voix de
Maurizio est toujours aussi farouche, la hargne se laissant entendre dans sa parcelle death métallique en plus de sa fougue plus acérée lorsqu’il utilise son ton plus aigu.
Grand absent sur ce disque est le batteur
Max Duhamel qui a cédé sa place à
Olivier Beaudoin de
Neuraxis qui fait, comme de raison, un travail titanesque sur l’album, battant à tout rompre tout en alliant la rapidité sur les grosses caisses en plus de la caisse claire qu’il mitraille à profusion.
Pour les maniaques des formats, sachez que l’album vient sous différentes formes et avec deux pochettes différentes pour le CD, en plus d’y avoir le vinyle et même, la cassette qui effectue un retour en semi-force en 2013.
Donc,
Waiting For The End To Come n’est pas à négliger en cette fin d’année et ne l’est pas non plus dans la discographie du groupe, se prenant, lui aussi, une place tout à fait enviable dans cette série d’albums impeccables sortis par
Kataklysm !