En ouvrant l’enveloppe qui contenait ma copie promotionnelle, mon épouse croyait que je tenais entre les mains un nouvel album du groupe
The Donnas étant donné que les bouilles de jouvencelles des demoiselles du groupe en plus de leur accoutrement vestimentaire ne laissent aucunement présager que ce quatuor montréalais s’adonne plutôt vers un folk rock très harmonieux.
Ayant une place bien chaude dans le paysage musical d’ici depuis 2006, ce quatuor féminin propose un nouvel album chaleureux, doux et imprégné de sérénité musicale qui, au risque de jouer la carte de la comparaison, n’a pas le choix de nous remettre une
Stevie Nicks fringante en mémoire étant donné que la force majeure du groupe est l’éloquence envers le travail des voix. Les quatre membres du groupe laissent couler leurs douces mélodies vocales sur l’album à l’exception que deux d’entre elles poussent la note de façon plus primordiale tandis que les deux autres sont en mode accompagnement, le tout en accord pour créer une union parfaite qui mélange mélancolie, espoir et tendresse.
Parfois plus rock comme sur
You And All Your Famous Friends, quelques fois en mode country avec
The Change, She Crossed The River ou
What We Had avec la présence masculine d’un certain
Max Kerman du groupe
Arkells. Les filles peuvent être aussi énigmatiquement
soul sur
Black Water, très blues suintant sur
Dear John ou en mode minimaliste avec
People Of The Sun où l’on peut véritablement ressentir l’immensité des voix du groupe car les filles du groupe ne sont accompagnées que par un piano plutôt léger en plus de quelques arrangements légèrement perspicaces.
Leur version du classique de
Led Zeppelin Babe I'm Gonna Leave You est plutôt sympathique étant donné qu’elle est interprétée par une femme au lieu du sex-symbol par excellence des années 70,
Robert Plant. Cette pièce qui traite d’une rupture de façon plutôt évidente, nous remet une toute nouvelle perspective face à son texte. Moins explosive que l’originale vers la partie finale, il demeure que le groupe a su capter l’intensité du message de base et la beauté de l’interprétation, tout en la féminisant à point !
De plus, il est fort à parier que les filles de
Ladies of the Canyon sont meilleures sur scène que sur album mais il demeure que la réalisation plutôt épurée de
Mark Howard et de
Roman Marcone nous donne un excellent point de repère face à ce que ce groupe peut produire sur les planches.