Les Ritals qui composent
Fleshgod Apocalypse lancent un album concept. Non, ce n’est pas un truc sur Rome, le tout étant déjà couvert par
Ex Deo mais plutôt un concept qui englobe tout ce qui se rapporte autour du labyrinthe construit par Dédale, cet endroit mythique qui a enfermé, jadis, le
Minotaure. Pour ceux qui ne connaissent pas le
Minotaure, c’est l’enfant né de l’union entre la reine
Pasiphaé et d’un taureau blanc envoyé par
Poséidon. Bestial, je le concède mais la mythologie grecque ne parle pas que de beaux brumeux qui combattent le kraken !
Ne décélérant aucunement,
Fleshgod Apocalypse continue là où il nous avait abandonnés sur l’album précédent,
Agony.
Quoique le tout semble plus symphonique, plus grandiose, plus ambiant pour ce qui est des claviers et autres mouvements symphoniques créés par le groupe, et surtout leur claviériste
Francesco Ferrini qui s’est gâté sur ce disque.
C’est évident que le thème global de l’album laisse énormément de place pour ce genre d’extravagances soniques mais le tout n’est pas offert à outrance, la balance est bien contrôlée et le métal sulfureux de
Fleshgod Apocalypse domine sur le disque.
La pièce
Elegy comprend énormément d’orchestrations, du piano en passant par les cordes aux voix plus classiques mais le tout est passé au tordeur métallisé du groupe. Le tout est gigantesque, tu ne peux pas écouter une pièce comme celle-ci en te faisant une pédicure. La chanson
Warpledge possède des arrangements classiques, comme sur une trame sonore, qui se marient à merveille au déchainement métallique proposé par le groupe. C’est excessivement rempli mais nous pouvons bien discerner chaque élément offert par
Fleshgod Apocalypse, ce qui veut dire que le travail de réalisateur a été fait de façon druidique !
L’album est un véritable sprint, une course effrénée où tu ne regardes aucunement derrière toi pour voir si, justement, le minotaure n’est pas en train de te suivre. Tu sens son souffle sur la fosse de ton cou mais tu cours dans les dédales du labyrinthe ! L’endroit où la seule pause survient est lors de la pièce
Prologue avec sa guitare coquine qui se remet tranquillement en mode excitation sur
Epilogue pour se poursuivre brutalement avec
Under Black Sails.
Et de façon plutôt surprenante, l’album se termine avec la pièce
Labyrinth, une complainte au piano uniquement qui se laissera verser par des voix célestes vers les dernières mesures de l’œuvre nous rappelant que cet album est féroce mais propose aussi une légère dose d’indulgence face à vos chastes oreilles.