La densité sonore qui sort de mes enceintes acoustiques ne ment pas: La nouvelle mouture de
Gorguts est capable de te démontrer qu’il y a des trucs musicaux encore plus chargés au niveau de sa pesanteur qu’un mégalitre de mazout! Quand
Luc Lemay a annoncé le retour de son groupe, le bonheur se lisait sur nos visages (qui laissent entrevoir quelques rides au niveau des yeux maintenant) mais lorsqu’il a confirmé la présence des musiciens qui prenaient part au projet, l’extase à laisser place au paroxysme! Effectivement, car en ayant
Kevin Hufnagel de
Dysrythmia aux guitares,
Colin Marston de
Behold… the Arctopus à la basse et
John Longstreth d’
Origin aux percussions, les cartes étaient déposées pour un festival de mongolisme métallique.
Les années où l’absence du groupe fut remarquée n’ont point déstabilisé le travail d’écriture pour
Lemay qui présente un album excessivement solide. C’est oléagineux du début à la fin à l’exception de la cinquième pièce de l’album, l’instrumentale
The Battle of Chamdo, qui se confondrait facilement avec un truc offert sur une trame sonore. De longues chansons sont présentées sur ce fleuve métallique qui allie aisément la rythmique saccadée, l’amoncellement sonore, la
gutturalité éraillée de la voix de
Lemay en plus de la précision sonique de tous les musiciens qui jonglent de façon adroite avec nos sens auditifs tout en ne manquant pas une seule mesure ou note, que ce soit un
blast beat ou une descente infernale au niveau de la basse ! Lors de la pièce
Forgotten Arrows et ce, vers la quatrième minute, vous devez absolument écouter cette pièce avec une paire d’écouteurs pour vous sentir vrombir des orteils jusqu'au bout du cheveu le plus long de votre tête.
Album avant tout, l’expérience est encore plus agréable lorsqu’elle se fait en mode complet, donc de la première à la dernière seconde que dure l’album, mais question de se titiller encore plus, sachez que la chanson
An Ocean of Wisdom possède une ouverture grandiose avec un riff gargantuesque en plus de nombreuses subtilités tout au long de sa durée.
Ember's Voice agit en tant que chanson la plus démantibulée avec ses parties différentes mais qui collent parfaitement au tableau comme les pièces d’une courtepointe et
Reduced to Silence clôt l’aventure de manière agressive, nous forçant à prendre une pause avant la prochaine écoute ! Pour ce qui est du concept entourant
Colored Sands, sachez que
Lemay s’est inspiré de la culture tibétaine en puisant son information dans de nombreux livres qui traitent du sujet.
Un retour… excessivement réussi !
Disponible le 3 septembre !