Aussi imprévisible que les prévisions à long terme de Météomédia, un nouvel album de la formation The Flaming Lips peut soit te charmer ou te blaser totalement. Rempli de surprises, nous ne savons jamais réellement si le groupe va y aller avec un album plutôt rock ou très expérimental, voire bizarre. Avec The Terror, c’est un album de type bizarroïde… malheureusement pour moi. Pas que je n’apprécie pas cette facette, c’est plutôt que je préfère la tendance rock du groupe.

Ambiant, ce disque ne se prend pas en mode divertissement. Plutôt électronique et soporifique, The Terror reprend là où Embryonic nous avait laissé il y a déjà quatre ans. Cet album est constitué de pièces colossales qui ne sont pas interchangeables, elles se prennent comme un ensemble global car il n’y a rien qui en ressort complètement de façon à ce que l’on puisse identifier un « single » comme on doit dire dans le jargon.

Montées comme un amalgame, les chansons présentées sont riches en éléments particuliers, le travail en studio mettant un point fixe sur les arrangements particuliers qui gonflent la structure des compositions. Avec des chansons comme You Lust et ses 13 minutes de musique spatiotemporelle, You Are Alone avec ses bidouzillages psychédéliques et l’hypnotique Turning Violent, vous sentirez que votre boussole perd son nord étant donné que la ligne directrice des chansons n’est pas droite mais plutôt zigzagante.

Pas mauvais en soi, ce côté personnalisé des Flaming Lips n’est pas à la portée de tous les fans du groupe. Libres artistiquement, Wayne Coyne et ses acolytes peuvent créer ce qui leur plait en sachant fort bien qu’il y aura toujours de nombreux amateurs du groupe qui suivront la parade kaléidoscopique.

Sortez la canisse de gaz, c’est l’heure de la snifette…

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