Ayant pour demeure Madrid en Espagne, Wormed n’a pas une sonorité très chaleureuse et ne propose pas un death métal mélodieux qui nous rappelle que les plages du pays acceptent les damoiselles en mode monokini pendant que leurs copains du nom de Pedro fort probablement, s’abreuvent d’Estrella Damm. Le groupe y va plutôt avec un death métal technique, rapide et vif qui sera dans tes cordes si tu apprécies les dommages créés par des groupes comme Origin ou Cryptopsy.

Avec des vocalises très ténébreuses entrecoupées de roucoulements porcins, les musiciens du groupe produisent de cadences cataclysmiques qui enivrent les plus techniciens des amateurs autant que le badaud qui ne cherche que du death métal écoutable sans trop mettre l’accent sur la technicité ; le meilleur des deux mondes en fin de compte. Alors que certains groupes ne mettent l’accent que sur l’un ou sur l’autre des domaines, les membres de Wormed imposent leurs verrues aux deux entités, réunissant toutes les brebis galeuses dans le même troupeau.

Les plus ignorants pointeront du doigt Wormed comme étant des mécréants pourvoyeurs de violence avec des textes qui incitent au démembrement des femmes mais il n’en est pas question car les titres en plus des paroles du groupe sont à connotation scientifique qui dirigent leur tir vers la science, l’évolution et les thèmes spatiaux. Malgré une certaine ponction brutale, certains morceaux de Wormed sont plutôt accrocheurs comme Multivectorial Reionization avec sa cadence saccadée mais hyperactive, Darkflow Quadrivium avec une pesanteur consommée en tant que pont envers la suivante qui est l’impétueuse Stellar Depopulation en plus de la galopante Techkinox Wormhole qui agit en tant que neutralisateur cervical grâce à un métal calculé mais excessivement écrasant.

Wormed est au death métal ce que l’algèbre linéaire est aux mathématiques : songé, complexe et vectoriel ! Oh… j’ai mal à la tête…

www.wormed.net/