L’étape plus que difficile qui est représentée par le deuxième album dans la carrière d’un artiste met une certaine pression autant sur l'artiste que sur l'auditeur. Bien souvent, c’est là que bien des groupes se pètent la yeule et ce, royalement. Il y a un adage qui dit que tu as eu toute ta vie pour produire ton premier disque mais seulement quelques mois pour le deuxième. Et que va-t-il se passer pour Kvelertak pour ce disque sophomore comme disent les anglais?

Si le premier album des norvégiens a créé un tsunami d’amour grâce à son amalgame de black métal et de rock punké crasseux, vous risquez de déchanter sur celui-ci car la parcelle métallique noircie laisse de plus en plus de place au punk pas propre et au rock en général. Est-ce une mauvaise chose ? Ben non, voyons donc ! Les groupes appellent ça : l’évolution sonore ! Et sur Meir, Kvelertak a donc évolué car les impulsions punitives de l’album précédent laissent place, un peu plus, au style plus conventionnel du rock.

Cette autre production de Kurt Ballou de Converge fesse dans le dash. C’est cru et cruel même. Sur Bruane Brenn, c’est le genre de truc que ma blonde pourrait écouter pour aller jogger dans son mix qui réunit Queens of the Stone Age et Turbonegro, en guise de motivation et d’énergie. La basse demeure un instrument à part entière dans le groupe qui compte tout de même trois guitaristes mais ce facteur ne met aucunement le jeu de la basse en sourdine. Sur Snilepsik, nous pouvons clairement entendre cet instrument rouler comme un vieux Dodge sur la route, c’est-à-dire avec assurance et conviction ! Et pour ce qui est de Tordenbrak, une longue escapade musicale de tout près de 9 minutes, nous en sommes à du rock qui est de type boogie woogie! La chanson Trepan demeure celle qui se rapproche beaucoup plus des racines noircies du groupe avec ses guitares affutées en ouverture en plus des vociférations qui suivent, donnant à cette pièce une certaine vigueur.

Ce disque qu’est Meir n’est pas aussi farouche comme le précédent. Encore robuste mais avec quelques moments plus stylisés. C’est beaucoup plus rock de char avec une p’tite bière entre les deux cuisses par contre !

Disponible le 26 mars !

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