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1. We All Rage In Gold
2. At The Well
3. My Heart For Deliverance
4. Bleeding The Pigs
5. Casting Of The Ages
6. All Is Found... In Time
7. Raise The Dawn
J’aimerais commencer cette analyse par un fait intéressant: Neurosis prenait part, en 1997, à la toute première tournée Ozzfest mise sur pied par l’organisation d’Ozzy et de Sharon Osbourne. Ayant délaissé le concept de la tournée depuis longtemps, c’était probablement la dernière tournée majeure du groupe!
Avec une présentation sonore toujours aussi suffocante pour l’auditeur, Neurosis comble les attentes avec un album plutôt fidèle à ce que le groupe propose généralement. Avec ses charges musicales opaques, le poids des instruments se fait sentir une fois de plus tout au long de l’album. Qui a dit que pour être heavy il fallait rivaliser avec la vitesse ? Ce n’est pas nécessaire car le doom post-apocalyptique ambiant de Neurosis n’a pas besoin des tournures métalliques les plus travaillées et ficelées en studio pour que l’on puisse apprécier leur efficacité.
Le premier coup de massue sonique provient de la part de la pièce At The Well, surtout pour la partie vrombissante vers la quatrième minute. Très cadencée au niveau des percussions et par les guitares essaimées, la chanson se verse vers un nuage fumigène plutôt impénétrable grâce à des arrangements fignolés qui proposent aussi des ambiances musicales funéraires. Cette facette glauque se perpétue sur la suivante, My Heart For Deliverance, qui débute avec un sentiment céleste pour ensuite de diriger vers une série de rythmes punitifs plus rapides en comparaison avec la précédente. Toujours aussi saligaudes, les guitares vrombissent à l’unisson avec la voix de Scott Kelly.
Maussade pour ce qui est de l’environnement sonore, la grisaille veille au grain car le groupe n’a jamais donné, et ne donnera jamais, dont le positivisme sonique. Malgré quelques albums de type collaboration ou en solo, les membres de Neurosis n’ont pas perdu le cap et restent fidèles à l’héritage qu’ils ont su monter avec les années. Preuve additionnelle étant Bleeding The Pigs qui se veut plus expérimentale avec ses bizounages électroniques mais tout en demeurant sordide avec une voix crasseuse qui semble s’être éveillée d’un long coma. Après de longues tergiversations empreintes d’ambiances sinistres, les coups de semonces des percussions nous annoncent que le tout risque de reprendre sous une forme plus tribale mais pour imploser métalliquement en guise de conclusion. Réussie comme chanson.
Mais il faut se rendre compte, encore une fois, que l’expérience Neurosis ne se divise pas en quelques pièces musicales. C’est plutôt une démonstration mélodieuse complexe qui se prend en totalité. La véritable expérience, comme jadis, se fait avec le rituel de l’album qui s’effectue de façon forte au niveau du volume avec le livret entre les mains. Tout ça est donc, fortement recommandée!
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