Formation polonaise, donc de death métal mais pas dans une facette brutalement de la vieille école. Parlant de brutal, c’est le genre de groupe qui plairait aux gars de Boulevard Brutal justement dans l’optique où Empatic, c’est plutôt très suédois, plus accessible pour l’auditeur. Un peu comme un Amon Amarth mais sans la grogne viking qui vient avec le combo.

La voix de Maciej Rochaczewski est assez similaire à celle de Johan Hegg étant donné qu’il utilise deux types d’intonations death métalliques ; la très vrombissante qui roule comme un rouleau compresseur et la plus arrachée des tripes. Musicalement, c’est un habile mélange de ce qui se fait en Suède comme je l’expliquais mais quelques tentatives nord-américaines, plus juteuses, se laissent entendre ici et là avec des cadences plutôt groovy.

Sur ce premier album, le groupe vise large justement en tentant de rallier autant les amateurs des deux genres, un combat fort louable qui fonctionne bien en Amérique si l’on regarde le type de son qu’Empatic préconise en plus des nombreuses tournées qui combinent le deathcore et le death métal conventionnel ici en Amérique, on ne peut pas dire que le plan de carrière du groupe soit futile. Avec une chanson comme The Game, on ressent fort bien ce que j’essaie de vous décrire car avec une entrée en matière de la vieille école pour ensuite se fondre vers un death métal plutôt core avec le breakdown d’usage. C’est un groupe qui privilégie la portion mélodique du death métal mais qui sait rajouter quelques touches des éléments classiques du genre dans un sens, ce qui plait généralement aux nouveaux amateurs du style mais qui risque de déplaire aux adeptes un peu plus conservateur. La production est irréprochable en plus du jeu habile des musiciens qui composent ce groupe.

Si vous êtes de gabarit de chansons qui écrasent musicalement avec des cadences plutôt lourdes, certaines demeurent incontournables comme Tomorrowland et False Friend avec son picking thrash métal tandis que Dreamer peut vous remémorer Lamb of God mais Fulfilled Dreams est probablement trop 80’s dans le riff pour vous permettre d’apprécier l’album dans son format complet.

En général, les mélodies du groupe sont très accrocheuses et la dualité offerte par la voix du chanteur qui se veut agressif dans son approche sont véritablement les éléments qui unissent les genres de façon plutôt habile !

Fait intéressant, le groupe reprend la pièce Enola Gay de la formation OMD, un vieux tube des années 80…

http://www.empatic.com/