Les bornes d’écoute dans les magasins sont de véritables aubaines pour moi, au même titre que les morceaux en téléchargement libre sur les sites des groupes ( pour ma part, je ne pratique pas le piratage des chansons ; j’aime trop l’objet « CD » dans ce qu’il représente tant par son contenu que par son contenant... je ne pratique pas non plus le « donnage » de leçon d’ailleurs ! ). Bref, comme je le disais, les bornes d’écoutes ( lorsqu’elles sont tenues à jour ) sont un vrai délice pour le métallovore en recherche perpétuelle de nouveauté ( espèce dont je fais partie au grand dam de mon porte-monnaie... et de ma femme ).
Ceci dit, si les bornes d’écoute permettent de ne plus rentrer chez soi avec parfois de lourdes déceptions à l’audition de l’achat tant convoité, elles permettent également aux groupes de se faire connaître ( et accessoirement aux magasins de vendre plus de disques, mais nous nous égarons... surtout moi ! )
Bref, bref et bref. J’errais donc dans l’un de mes nombreux repères ( j’ai la chance d’habiter en région Parisienne, ce qui veut dire : choix de magasins plutôt vaste ), repères où je sais pouvoir dénicher la perle rare qui va apaiser mon apétit gargantuesque de métal, emplir ma vie de bonheur et me permettre de tenir jusqu’à ma prochaine découverte... J’errais donc au milieu des rayons, lorsque mon regard fut attiré par la pochette d’un album. Edition limitée avec emballage cartonné et couverture en hologramme représentant un démon ailé entouré de créatures malfaisantes face à un guerrier en armure tout aussi ailé et brandissant une épée flamboyante. Un p’tit coté Hammerfall. Huummm... ça fleure bon le truc pas original pour un sou et vachement sympa ( je sais, c’est nul, mais je ne peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi : j’adore ! ) Pochette superbement réalisée et au livret intérieur parfaitement soigné, soit dit en passant. Hop, un p’tit coup d’œil au verso pour voir si les titres des morceaux sont conformes au recto dans leur teneur et direction l’une de ces fameuses bornes d’écoute.
Ca commence par une intro « darker than black » façon « Thriller » de Mickael Jackson avec une narration à la Vincent Price... m’ouais, voyons la suite !
Le second morceaux « kill the devil » donne tout de suite le ton : voilà un heavy metal tel que pratiqué dans les années 80, mais à la sauce réactualisée. Quelques pincées de Mercyful fate, deux ou trois cristaux d’Accept et une grosse louche de Judas Priest, flagrant sur « chupacabra », troisième morceau de l’album... ( késako que ce titre ?!? une formule magique pour faire apparaître des sucettes ? ) Le reste de l’album déboule donc sur le même rythme et le même style, s’agrémentant ça et là d’un riff ciselé plus particulier, d’une intro plombée et menaçante ou d’un phrasé de chant différent, maintenant l’attention de l’auditeur tout au long de l’album. Le disque est composé de onze chansons de force et de qualité égales, dont les « chupacabra », « eyes of obsidian », « march of the cage », « white magic » et « wings of destruction » apparaissent comme les fleurons. J’ajouterai à cela une production parfaitement à la hauteur de ce type de heavy survitaminé. Au final, un album très sympa et plutôt rafraichissant.
A noter que la douzième chanson est la version espagnol de « chupacabra » qui sonne moins Judas et plus hargneuse que sa version anglaise et où on sent que le chanteur se fait vraiment plaisir.
A noter également, qu’il s’agit là de la troisième réalisation du groupe après « astrology » et « unveiled », et premier album chez Massacre records.
Pour la petite histoire, je pensais en l’acquérant qu’il s’agissait d’un groupe Européen de par le style pratiqué et le titre bonus chanté en espagnol, or il apparaît que celui-ci est originaire de San Diego ( le Mexique n’est pas loin ! ), ce qui est amusant lorsque l’on sait que je ne m’intéresse que rarement aux productions Américaines. Là réside donc tout l’intêret des bornes d’écoute de magasins...