Paru en 2009, le premier album (Black Future) du groupe américain Vektor s’était alors démarqué par la combinaison inhabituelle de plusieurs styles musicaux (thrash, black et progressif). Trois ans plus tard, le quatuor continu son évolution musicale nous offre leur second qui a pour titre ‘Outer Isolation’.

La première chose que l’on remarque est la similitude au niveau du logo du groupe avec celui de Voivod. En plus de cela, ils ont un titre d’album et une pochette qui pourraient aisément être utilisés par le groupe originaire de Jonquière. Maintenant, place à la musique. L’introduction de guitare et de basse de la pièce ‘Cosmic Cortex’ est courte et laisse rapidement place à la musique ultra rapide et technique qui a fait la renommée du groupe sur leur premier album. Avec une durée de plus de 10 minutes, il est tout à fait normal de retrouver de multiples changements de rythmes et de mélodies. La voix de David DiSanto est quant à elle tout aussi particulière que sur leur premier album. Presque black, elle contient aussi des éléments death ainsi que des cris stridents. Ceux qui n’avaient pas aimé son style vocal sur ‘Black Future’ resteront certainement sur leur position après l’écoute de nouvel album. Il est en effet difficile d’être indifférent à la voix de David, mais on ne peut passer sous silence sa brillante prestation ainsi que son style particulier. On retrouve aussi une belle complicité entre les deux guitaristes tout au long de l’album, mais particulièrement sur le titre ‘Echoless Chamber’. La basse de Frank Chin est tout simplement brillante dans l’introduction de ‘Dying World’, mais elle est toute aussi impressionnante sur le reste de ce titre. S’il y a un morceau qui peut résumer le style musical que l’on retrouve sur l’album, c’est la pièce ‘Tetrastructural Minds’. La musique est rapide, technique et contient plusieurs changements de rythmes. Encore une fois, nous retrouvons des passages de basse et de guitare qui vont vous couper le souffle. Le groupe incorpore aussi quelques passages mélodiques et des éléments jazz dans le titre ‘Venus Project’. Ce qui en fait la pièce la plus variée de l’album et l’une des plus intéressantes à écouter. En plus des sujets de science-fiction, les influences musicales de Voivod seront très évidentes dans certains passages du titre ‘Fast Paced Society’.

La formation Vektor peut sembler difficile à catégoriser, mais imaginer une musique qui combine des éléments provenant des groupes comme Voivod, Destruction et Sadus. Pour plusieurs, la voix sera l’élément déterminant dans l’appréciation du groupe, mais malgré cela, la musique technique de cette formation thrash originaire de l’Arizona est tout simplement impressionnante et mérite plusieurs écoutes!