Sixième album pour ce groupe qui effectué un retour en 2008. Technicité et précision sont encore au menu, tout comme sur l’album marquant le retour officiel en 2009, Resurrection Macabre. Un autre fait majeur est important pour le groupe et c’est le retour à la basse de Jeroen Paul Thesseling qui a quitté Obscura et est retourné avec Pestilence, question de bien satisfaire ses premiers amours…

Cette nouvelle production de Pestilence ne m’a pas impressionné aux premiers abords car on peut dénoter de nombreux changements dans le style habituel que le groupe préconisait auparavant. Premièrement, la voix de Patrick Mameli a perdu énormément en brutalité. Maintenant, nous sommes plutôt à l’écoute d’un filet de voix qui tente de se rapprocher de ce que Chuck Schuldiner pouvait nous proposer à l’époque. En deuxième lieu, les guitares sont très lourdes ou «downtunées» ce qui peut être un tantinet déroutant pour ceux qui suivent le groupe depuis leurs débuts avec Spheres et Malleus Maleficarum.

Mais en contre partie, le groupe a encore le feu sacré pour les moments de technicités bien roulants et les quelques éléments de jazz fusion sont bien ancrés sur l’album comme sur Absolution et Dissolve. Les instants les plus lourds de l’album viennent avec des chansons uniques, comme la très discordante Sinister, la progressive Deception et la cadencée Amgod.

Doctrine est un album qui peut être très apprécié par de nombreuses personnes, suffit de se donner quelques écoutes bien attentives. De mon côté, je n’ai pas embarqué pleinement; ce n’est qu’un disque parmi tant d’autres lors de cette année 2011, sommes toutes, bien satisfaisante dans le domaine death métallique sauf que Pestilence n’est point tombé dans ma palette de couleurs !

http://pestilence.nl/