On revient dans le passé avec la formation thrash metal américaine Exhorder et son premier album "Slaughter In The Vatican" en 1990. Toutefois il faut savoir que Roadrunner Records a remis le disque en vente sous format double en 2003 avec l'album "The Law" (originalement de 1992). Ce n'est pas pour rien que j'ai remis au goût du jour cette première offrande d'Exhorder. Typiquement rapide et digne du vieux thrash metal, c'est intéressant de constater qu'il a mis en vente le disque le 5 juillet 1990, tandis que la formation Pantera débutait son virage thrash/groove metal seulement 8 jours plus tard avec l'album "Cowboys from Hell". D'ailleurs, Pantera tentait de mettre de côté ses quatre premiers disques. Les similarités entre les deux sont assez surprenantes. Si vous avez seulement connu l'époque de Pantera et que vous êtes nostalgiques, c'est le bon moment pour un petit retour en arrière (même si The Law est plus indiqué dans votre cas avec une plus grande présence de groove metal). Toutefois, "Slaughter In The Vatican" offre également plusieurs traits provenant des belles années de Slayer, tant au vocal qu'au niveau de l'intensité.
Même si l'importance de ce détail peut sembler futile pour certains, Pantera est reconnu pour le talent de Dimebag à la guitare et le chant d'Anselmo, mais plusieurs personnes n'ont pas gardé en mémoire les deux premiers disques d'Exhorder. Dommage, puisque la recette se veut similaire et il est maintenant reconnu qu'Exhorder a influencé une grande quantité de groupes, dont plusieurs sont encore actifs de nos jours. Optant souvent pour une saveur très thrash-mid tempo sur une pièce telle que "Desecrator", Exhorder n'hésitait à ajouter beaucoup de vitesse et une énergie percutante.
Avec le titre "Exhorder", on peut s'apercevoir que le groupe demeure plutôt conservateur avec du thrash metal rapide et dans la ligne directrice du moment. D'ailleurs, le chant de Kyle Thomas allait déjà dans la veine particulière de ce créneau bien particulier. Ce qui est bien sur ce disque, c'est que nous voyons déjà une bonne évolution dans la structure des pièces, comme c'est le cas sur "The Tragic Period". On ne se contente pas de créer une pièce, mais bien créer toute l'ambiance qui l'entoure.
En général, Exhorder a fait un travail de titan sur ce disque qui a continué d'influencer plusieurs formations au cours des dernières décennies. Parfois, il faut savoir revenir à la base.