Une écoute attentive de Diamond Eyes (DE), le septième rejeton de Deftones, nous fait découvrir un univers riche, empreint de structures musicales recherchées et efficaces, de même que d’un son texturé, marqué par d’infimes détails que nous retrouvons à chaque détour, au fil des écoutes. DE bénéficie d’une production et d’une réalisation bien léchée, qui ne vient toutefois pas aplanir le côté explosif et inspiré de l’album.
Oscillant entre pièces percutantes et ballades enveloppantes, Deftones gagne le pari de nous faire vivre des moments intenses qui attestent de la maturité du groupe.
N’étant pas une fan de la première heure de Deftones, il m’est impossible, à juste titre, de mettre en parallèle DE aux opus précédents. J’y ai donc consacré une écoute ancrée dans le moment présent, déchargée de la mauvaise habitude de tout vouloir comparer.
Les trois premières pièces - Diamond Eyes, Royal, Cmnd/CTR - annoncent un album puissant. Très courtes et efficaces, elles sont de véritables bombes. L’aventure se poursuit avec l’ambiante et pénétrante pièce -You’ve Seen the Butcher.
Plus mélos, les deux ballades - Beauty School et Sextape - sont sans conteste les pistes les plus pops et les moins originales de l’album, elles conservent toutefois un certain éclat. Tandis que d’autres titres plus calmes - 976-Evil et This Place is Death - parviennent à nous faire basculer dans un monde teinté de mélancolie. Enfin - Prince et Rocket - méritent à elles seules de se procurer l’album, à se passer en boucle.
Au final, Deftones nous offre un opus très achevé, d’une intensité et d’une qualité à faire mourir d’envie les musiciens metal-rock de ce monde.
(Pour les fans de Deftones, je vous suggère de faire l’écoute du dernier album de Ghost Brigade – Isolation Songs.)