Golfrapp a toujours eu une place à part dans le cœur de nombreux amateurs de musique électronique. Ce groupe, né de la collaboration entre Will Grégory et Alison Goldfrapp, a sorti récemment son cinquième album, Head First, qu’il me tardait d’écouter.
La première écoute m’a confirmé ce que je pensais : ce groupe ne cesse de se réinventer et d’évoluer, sans toutefois perdre sa propre identité, dûe en majeure partie à la voix de la chanteuse, Alison Goldfrapp. Les premiers albums étaient oniriques, et convoquaient l’imaginaire de chacun en créant un univers musical assez pictural. Head First nous offre, en plus, de cela, des références déjà connues comme la disco des années 70 (Alive) ou la musique électronique des années 80 (Dreaming, par exemple).
Les deux premiers morceaux, Rockett, et Believer, des pépites (comme tous les autres morceaux d’ailleurs) donnent directement le ton. Les synthétiseurs, les mélodies accrocheuses et rythmées sont de mise. On rétrograde d’une décennie et on enchaine sur Alive, dont l’un enchainement d’accords est assez simple et connus de tous, mais qui fonctionne toujours aussi bien. Et on pourrait décrire tout l’album comme le saut temporel que l’on vient d’effectuer : mélange de 70, 80 et 2010, inspirations à la Donna Summer et Cindy Lauper à leur meilleur
De plus, certains morceaux ne perdent pas de la sensualité qu’ils nous offrent depuis des années. Hunt par exemple, à la rythmique lente, une basse très présente, une voix susurrée, mêlée à quelques halètements, est seul morceau qui ne donne pas envie de nous déhancher sur une piste de danse, mais plutôt ailleurs (hum!).
Bref, une vois enchanteresse, des tubes endiablés, tout ce qui nous donne envie de foncer danser tête la première (Head First) dans leur univers.