Voici le retour tant attendu du groupe Fear Factory. Il s’est écoulé 5 ans depuis leur dernier album intitulé ‘Transgression’. Après plusieurs querelles au sein du groupe, voici que Burton C. Bell se réconcilie enfin avec le guitariste Dino Cezares. Avec le retour en force de ce duo, on peut immédiatement penser que le résultat sera plus que prometteur. La formation est complétée par Byron Stroud à la basse et Gene Hoglan à la batterie.
L’album s’amorce sous les sons d’un monde futuriste, et fait penser au début du film Terminator. Une fois cette introduction passée, ‘Méchnized’ emboite le pas avec un rythme ultra rapide et agressif, une très belle façon d’ouvrir l’album. Le refrain est puissant et servira sans doute à faire participer la foule pendant les spectacles. Suit ‘Industrial Discipline’, une composition généralement agressive, mais qui renferme aussi certains passages mélodiques. Cette pièce est l’une des meilleures de l’album et fera certainement partie des titres joués en concerts. Le premier extrait de ce nouvel album est cependant ‘Fear Campaign’. Cette dernière a un rythme intense et se marie très bien avec les autres succès du groupe. Certains amateurs critiqueront cependant le rare solo de guitare, mais un peu de variété ne fait jamais de tort. ‘Controlled Demolition’ est un autre titre traditionnel qui aura sa place parmi les meilleures réalisations du groupe. Avec une telle agressivité, il sera très difficile de garder le contrôle, mais la démolition est garantie! ‘Powershifter’ porte bien son nom, car elle a de la puissance à revendre! La musique est centrée sur la batterie du début à la fin et Gene nous fait une très belle démonstration de son talent tout au long de cette pièce. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré par plusieurs comme l’un des meilleurs batteurs dans son style. L’album prend fin avec ‘Final Exit’, un titre émotionnel et mélodique qui n’est pas dans les habitudes du groupe. Le rythme est lent, mais soutenu, on retrouve une mélodie vocale très intéressante, un autre fait rare dans ce style de musique. Même si le titre dépasse les 8 minutes, la seconde moitié n’est qu’une mélodie atmosphérique jouée au clavier.
Avec un tel album, on peut aisément croire que Fear Factory connaitra un grand succès et donnera un regain de vie au métal industriel. Le retour de Dino Cezares y est certainement pour beaucoup, mais il ne faut pas minimiser le rôle de Gene Hoglan qui à lui seul peut transformer une composition ordinaire en une qui sera mémorable. Le groupe ne reprend pas où il a arrêté, il nous offre un album qui surpasse tout ce que le groupe a déjà fait, y compris ‘Demanufacture’.